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Le dragage dans les nids des fleuves est légion en Haute Guinée. Cette pratique qui met en cause les orpailleurs est souvent dénoncée, mais le phénomène peine à être endigué. A Mandiana, dans la région de Kankan, il n’épargne même plus les eaux du fleuve Sankarani dans la commune urbaine. Des jeunes de la localité sont plus que jamais préoccupés.
« Vous savez, il y a une décision des autorités en vigueur interdisant les dragues dans les eaux guinéennes. Mais très malheureusement, cette interdiction n’a pas été entendue ici à Mandiana. Tout au long du fleuve Sankarani, les dragues sont utilisées, notamment au niveau de la commune urbaine », informe Nouhan Bayo.
Derrière ces activités, Bayo et plusieurs citoyens mettent en cause certains fils de la localité. Ses fils sont bel et bien connus dit Nouhan qui s’est abstenu de les nommer. Pour le moment charge Bayo, les autorités administratives et communales restent silencieuses. Certaines ne réagissent que lorsque des dénonciations sont faites.
« C’est seulement aujourd’hui, après que nous avons dénoncé la pratique sur les réseaux sociaux que nous avons vu des vidéos dans lesquelles le directeur préfectoral de l’environnement se livre à la destruction de quelques machines. C’est aujourd’hui qu’on a constaté cela. Sinon, il n’y a aucune réaction de la part des autorités », a-t-il précisé.
La pratique de dragues a des conséquences néfastes sur l’écosystème environnemental. Les répercussions se révèlent au fil des ans, prévient ce citoyen.
« Avant, la traversée de ce fleuve n’était pas très facile en saison sèche. On ne pouvait même pas imaginer. Mais présentement, en saison sèche, on peut rouler à moto pour traverser. Comprenez aussi que c’est ce fleuve qui ravitaille la commune urbaine en eau. Alors au grand dam des populations, cette eau devient impropre à la consommation », a-t-il alerté.
Pour les habitants de Mandiana, il est temps que les autorités sifflent la fin de la récréation pour que le fleuve Sankarani respire à pleins poumons pour le bonheur des citoyens de la commune urbaine de Mandiana.
« Nous lançons un appel à l’État guinéen de venir en aide. C’est le bon moment. Sinon, si cette activité se poursuit, ça va détruire davantage ce bijou que Dieu nous a donné ici dans la commune urbaine. Récemment, nous avons vu le cas de Siguiri. C’est un exemple illustratif », ont-ils rappelé le dimanche 27 juillet 2025.
Sékou Diatéya