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Dans un langage tranchant, Michel Pépé Balamou, secrétaire général du SNE (Syndicat National de l’Éducation), s’est ouvertement attaqué aux enseignants contractuels communaux qui battent le pavé au centre-ville de Kaloum pour exiger leur engagement à la fonction publique. Ces derniers, qui avaient récemment rencontré le chef de protocole adjoint de la présidence de la République, espéraient voir une issue positive à leur situation. Cependant, pour le syndicaliste, leur démarche est de la pure fanfaronnade et n’aboutira à rien.
« Sur la situation des enseignants contractuels, je vais commencer par des propos très directs : “on dit que l’ingrat fait exprès” (…) Certains de nos camarades vont souvent à la Bourse du Travail pour s’offrir en spectacle. Et on va même jusqu’à la présidence pour dire qu’on a été reçu par le deuxième protocole du président… C’est du faux ! C’est du faux », a-t-il lâché.
« Vous savez pourquoi c’est du faux ? Les anciens enseignants contractuels le savent bien, ils avaient fait la même chose et ça n’a abouti à rien. C’est de la fanfaronnade. Nous sommes à l’aube du scrutin référendaire. Si vous allez à la présidence, on va vous recevoir, vous remercier et vous dire qu’on va régler votre problème. Parce que le gouvernement ne veut pas de bruit, c’est pourquoi on les a caressés dans le sens du poil. Je vous le dis, c’est une tromperie. Le seul cadre formel de discussion sur le dossier des enseignants contractuels est et demeure l’intersyndicale de l’éducation, (FSPE-SLECG-SNE), la Coordination nationale des enseignants communaux de Guinée et le collectif des professionnels de l’éducation. Car c’est nous qui allons-nous asseoir pour en discuter, pas une autre personne », a-t-il précisé.
L’intersyndicale de l’éducation travaille déjà activement pour amener l’État à payer les six mois d’arriérés de prime d’incitation qui leur sont dus, ainsi que pour leur intégration dans la fonction publique. De plus, l’intersyndicale est également vigilante en ce qui concerne les enseignants locaux, afin qu’ils bénéficient d’une augmentation de 25% de leur salaire, ainsi que du paiement de leurs arriérés de primes d’incitation.
Alhassane Fofana