Crise de carburant à Conakry : quand la grève des conducteurs de citernes paralyse la capitale

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Depuis lundi soir, la capitale guinéenne fait face à une crise de carburant. Les rares stations-services ouvertes à la clientèle sont envahies par de longues files de motos et de véhicules en quête de quelques litres d’essence. Cette crise perturbe sérieusement le quotidien des populations. Ce mercredi, 8 octobre 2025, plusieurs stations-services sont restées fermées. Conséquence, trouver un taxi pour se déplacer relève d’un parcours du combattant. Le matin, de nombreux citoyens ont eu du mal à rejoindre leur lieu de travail, a constaté Guineematin.com à travers un des reporters.

Cette crise est due à la grève déclenchée lundi dernier par les chauffeurs des citernes qui transportent le carburant du dépôt de la SONAP vers les stations-service à Conakry et dans les préfectures de l’intérieur du pays. Ces conducteurs ont débrayé pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Mais ce mercredi, le syndicat des transporteurs a annoncé qu’un accord a été trouvé pour la reprise du travail.

Sékou Traoré, syndicat des chauffeurs des citernes

« La SONAP est venue nous rencontrer hier et nous avons commencé à négocier de 14 heures jusqu’à 16 heures. Finalement, la SONAP a pris garantie. À partir de 18 heures, nous avons repris le service, nous avons suspendu la grève jusqu’au vendredi. La SONAP a pris l’engagement de respecter les 5 points dans la revendication des chauffeurs et maintenant nous attendons jusqu’à ce que les syndicats, la SONAP et les transporteurs se rencontrent. Et après, on va se réunir, les chauffeurs et les syndicats, et prendre une décision », a dit Sékou Traoré, syndicat des chauffeurs de citernes.

Suite à cette annonce faite par le syndicat des chauffeurs de citernes, Frigui Samoura, chauffeur indépendant, affirme qu’ils ont été menacés et contraint à reprendre le service.

Frigui Samoura, chauffeur indépendant

« Les gens qui sont devant nous, qui s’appellent les syndicats, nous, on peut dire qu’ils nous ont trahis. Nous avons décidé de ne pas travailler tant que notre condition de vie n’est pas améliorée. À notre fort étonnement, à notre grande surprise, nous avons vu, vers 18 heures-19 heures, que le service reprend, mais on ne sait pas ce qui s’est passé dans les négociations. Ils sont venus, ils ont mobilisé les gens, nos apprentis ont dit non, mais ils les ont effrayés et on a recommencé le travail. C’était forcé. Ce n’est pas notre souhait, on a recommencé malgré nous », a-t-il dénoncé.

Aux dernières nouvelles, certaines stations-services ont repris le service dans le Grand Conakry.

Moussa Konaté pour Guineematin.com

Tél : 621016809

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