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Dr Mohamed Diané a eu affaire le jeudi 06 mars 2025 avec les avocats de la partie civile à la CRIEF. C’était à l’occasion de l’ouverture des débats dans son procès en appel devant la chambre des appels. Il a été particulièrement acculé de questions par Me Pépé Antoine Lama. Cet avocat de l’Etat guinéen a commencé par chercher à savoir les différents budgets alloués au ministère de la défense nationale sous le règne du prévenu à la tête de ce département.
L’ex ministre de la défense nationale d’Alpha Condé a informé qu’en 2015, 1000 milliards 657 millions 338 mille 517 ont été alloués au département. En 2016, 1000 milliards 450 millions 831 milles 589, en 2017, 1000 milliards 564 millions 668 milles 006, en 2018, 1000 milliards 526 millions 701 milles 503, en 2019, 1000 milliards 794 millions 101 milles 307, en 2020, 2000 milliards 018 millions 777 milles 658 et en 2021, 2000 milliards 410 millions 301 milles 037 francs guinéen.
A la question de savoir si oui ou non ces différents montants ont été mobilisés et versés sur le compte du ministère de la défense nationale, Dr Diané a répondu que ces montants étaient des prévisions et non de l’argent en espèces. Sur ces prévisions, combien ont été effectivement mobilisés au compte du ministère de la défense ? a enchaîné Me Pépé.
« Monsieur le président, je suis ministre. Avant moi, le budget du ministère de la défense n’était pas présenté en plénière. C’était dans les commissions. Lorsque je suis venu, j’ai exigé à ce qu’on présente le budget à l’Assemblée en plénière. Je viens, je demande le budget. Après le vote de la loi des finances initiales, la gestion du budget, c’est au niveau de l’intendance. Donc moi en tant que ministre, je ne peux pas répondre à cette question. En tout cas je serais très heureux qu’on fasse appel aux intendants qui se sont succédé. Ils viendront avec tous les dossiers pour éclairer la Cour », a-t-il souhaité.
Cette demande du prévenu a été soutenue par ses avocats. Le ministère public, lui a estimé qu’à ce stade de la procédure cette demande est inopportune. Selon le procureur spécial, c’est à l’ex ministre de la défense de fournir d’abord tous les dossiers. S’il y a lieu maintenant de vérifier la véracité de ces dossiers, les intendants peuvent être invités. En attendant de donner une suite à cette demande, la Cour a renvoyé l’affaire au 20 mars pour la suite des débats.
Sékou Diatéya