Cour d’appel de Conakry : cinq (5) ans de prison requis contre Aliou Bah

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Le procès en appel de l’acteur politique Aliou Bah a lieu ce mardi 22 avril 2025, à la Cour d’appel de Conakry. Prévu à 10 heures, c’est finalement aux environs de 12 heures que l’audience a pu démarrer.

À l’ouverture de cette quatrième audience ici à la Cour d’appel de Conakry, le ministère public a soumis à la procédure, des pièces à conviction. Au nombre de quatre, des vidéos de l’acteur politique animant son assemblée générale du parti Model ont été ainsi projetées.

Dans ces vidéos, on remarque que l’acteur politique dénonce la mal gouvernance, et également invité les religieux, notamment, à prendre leur responsabilité, à jouer leur rôle. Il y dénonce également les cas de kidnapping.

À son tour, la défense a soumis à la procédure, de nouvelles pièces, à savoir des vidéos pour être exact. Il s’agissait, pour cette dernière, de diffuser des témoignages de proches des personnes kidnappées ces derniers mois et des témoins de ces actes de kidnapping.

Après cette phase qui a duré seulement quelques heures, les réquisitions et plaidoiries ont été entamées. C’est le ministère public qui a entamé. Le Procureur Fallou Doumbouya est revenu sur la procédure depuis la première instance, en mettant l’accent sur le contenu des pièces soumises ce jour avant de terminer sur le fait que le président du Model doit être jugé sur la base de la Loi sur la cybersécurité et non celle sur la liberté d’expression.

Dans son intervention, Fallou Doumbouya a demandé à la juge d’accepter de donner, par le biais de cette affaire, la place que chaque citoyen occupe dans la société. Ensuite, il a affirmé que les propos de l’acteur tel que diffusés ce jour dans les vidéos, ne lui confèrent pas la possibilité de bénéficier de circonstances atténuantes.

En Guinée, a dit Fallou Doumbouya, « ni Aliou Bah, ni aucun acteur politique ne fait l’objet d’acharnement judiciaire ».

« Pour preuve, ils tiennent tous leurs assemblées générales les samedis, mais personne n’a été inquiété pour ses déclarations. Monsieur Bah est interpelé parce qu’il a tenu des propos diffamatoires à l’endroit du Chef de l’Etat. Ses propos portent atteintes à la dignité et à l’honneur du Chef de l’Etat », a-t-il ajouté.

Pour conclure ses plaidoiries, Falou Doumbouya a demandé à la présidente de la Cour, de retenir Aliou Bah dans les liens de prévention et d’élever sa peine à cinq ans d’emprisonnement au lieu de deux en première instance. Fallou Doumbouya explique cette position par, selon, le fait que, contrairement à ce qui a été décidé en première instance, Aliou Bah ne mérite pas de bénéficier de circonstances atténuantes.

Au moment où nous mettions cet article en ligne, c’était au tour de la défense de faire ses plaidoiries. Cette phase a démarré par un incident, puisque le Procureur a accusé Me Almamy Samory Traoré d’enregistrer son intervention. Ce qui a irrité les avocats d’Aliou Bah.

MohamedNana BANGOURA

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