Contrôle technique des véhicules en Guinée : Vadis Servico Automotive, sis à Bonfi, inaugure ses activités  

Un nouveau centre de contrôle technique automobile a été inauguré ce samedi 3 mai 2025 à Bonfi, dans la commune de Matam.

Portée par la société guinéenne VADIS SERVICO AUTOMOTIVE, cette initiative s’inscrit dans une stratégie de modernisation du parc automobile et de réduction des accidents de la route.

La cérémonie a réuni des représentants du gouvernement, de l’Agence Guinéenne de la Sécurité Routière (AGUISER), des partenaires techniques, ainsi que l’ambassadeur du Mali en République de Guinée.

Ce projet, salué par tous les intervenants, symbolise l’engagement du secteur privé guinéen dans un domaine longtemps sous-équipé et sous-réglementé : le contrôle technique des véhicules.

Prenant la parole à l’occasion de ladite cérémonie, M. Bandiougou Kourouma, Directeur Général de VADIS SERVICO AUTOMOTIVE, société regroupant plusieurs acteurs majeurs du secteur transport-auto dont DSD Guinée (immatriculation), EDUSCOL (formation et certification), et SERVICO (équipements techniques), a dressé un tableau sans détour de la situation du contrôle technique en Guinée.

« Le contrôle technique automobile a été très longtemps inexistant en Guinée, malgré une législation bien définie dans le domaine. Il est donc impératif de faire preuve de pédagogie lors de son application », a-t-il confié.

Fermement engagé à répondre à cette carence, il a détaillé la vision de la société VADIS SERVICO : « Notre ambition est de rendre le contrôle technique effectif sur l’ensemble du territoire avec la construction de centres modernes, fiables, répondant aux normes requises et conformes aux cahiers des charges établis par le ministère des Transports », a-t-il promis.

Le centre de Bonfi, tout comme celui déjà opérationnel à Boké pour les poids lourds et véhicules légers, est équipé de technologies de dernière génération et fonctionne avec du personnel certifié. Mais la modernité seule ne suffit pas, a-t-il dit. C’est pourquoi il a appelé à une adhésion massive : « Nous exhortons les syndicats et les professionnels des transports à encourager leurs membres à passer le contrôle technique, quel que soit l’état de leurs véhicules. Cela permettra de situer leur condition réelle et de prévenir les nombreux drames auxquels nous sommes malheureusement trop souvent confrontés », a mentionné le DG, remerciant les autorités guinéennes pour leur appui constant : « Je ne saurais terminer ce discours sans remercier Son Excellence, le Général d’armées Mamadi Doumbouya, Président de la République, pour son leadership et sa clairvoyance ».

Le ministère des Transports, représenté par monsieur Sidiki Fofana, a salué une avancée majeure du projet. À ses yeux, il ne s’agit pas d’une simple infrastructure, mais d’un acte de politique publique : « Nous inaugurons aujourd’hui le quatrième centre de contrôle technique à Conakry, le cinquième à l’échelle nationale. Ce n’est pas seulement une infrastructure de plus. C’est un pas décisif vers une Guinée plus sûre », a-t-il fait savoir.

Poursuivant, il a rappelé le contexte alarmant des routes guinéennes, sur lesquelles chaque jour des vies sont brisées, et trop souvent à cause des véhicules vétustes. « Le contrôle technique est une barrière essentielle contre les accidents. Il sauve des vies, prévient des drames, protège nos familles », a mentionné M. Fofana.

Présent également à cette cérémonie, le Directeur Général Adjoint de l’AGUISER (Agence Guinéenne de la Sécurité Routière), a, dans son discours, replacé l’inauguration dans le cadre du Plan national de sécurité routière, auquel son agence est étroitement associée. « C’est un événement qui marque une étape cruciale dans l’engagement continu du Président de la République pour le renforcement de la sécurité routière », a signifié Yêkè Bérété, tout en rappelant les cinq piliers du plan national, dont la gestion, les infrastructures, la sécurité des véhicules, le comportement des usagers et les soins post-accidents.

Selon lui, la décennie d’action mondiale pour la sécurité routière (ONU) pointe clairement la faiblesse des normes de sécurité des véhicules comme un facteur aggravant des accidents en Guinée. « Il est donc important de s’intéresser à l’état mécanique des véhicules et de leur équipement. L’AGUISER fonde son espoir sur ce centre pour fournir un système fiable, validé par des documents infalsifiables ».

Pour les responsables de ladite société, ce centre de Bonfi n’est qu’une première étape dans une dynamique plus vaste. VADIS SERVICO, confient-ils, a d’ores et déjà annoncé l’extension de son réseau sur l’ensemble du territoire grâce à des centres fixes dans toutes les régions administratives, appuyés par des unités mobiles. L’objectif : rapprocher le contrôle technique de tous les usagers, y compris ceux vivant dans des zones enclavées.

Sâa Robert Koundouno

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