Conakry : la Fondation Sia Tolno engage une lutte contre le cancer à travers « Rose Espoir »

L’artiste guinéenne Sia Tolno, à travers sa fondation, a officiellement lancé le projet « Rose Espoir : Unis contre le cancer », ce mercredi 23 juillet 2025 à la Maison de la presse à la Minière.

Du 13 au 31 octobre, dans le cadre de l’Octobre Rose, elle annonce une vaste campagne de sensibilisation, de dépistage et de soutien aux femmes touchées par le cancer du sein et du col de l’utérus. Aux côtés des acteurs culturels, institutionnels et partenaires, elle entend briser le silence autour de ces cancers féminins, à Conakry et à l’intérieur du pays.

Le vice-président de la Fondation, dans son discours de bienvenue, a rappelé l’engagement de la structure :

« Cette initiative, portée avec passion par notre présidente Sia Tolno, vise à mettre plus de lumière sur le cancer du sein et du col de l’utérus, cet ennemi silencieux qui fait des ravages dans nos cités, détruit des vies, emporte nos mères et nos sœurs, brise des espoirs. Elle témoigne de l’engagement de l’artiste Sia Tolno, icône de la musique africaine, à contribuer au bien-être de la population guinéenne. Le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, œuvre depuis le 5 septembre 2021 à l’amélioration du cadre de vie des populations, notamment l’accès équitable des femmes et des enfants aux soins de santé. La Fondation Sia Tolno s’engage à accompagner notre État dans l’atteinte de ses ambitieux objectifs. »

Pour Sia Tolno, cette lutte est autant personnelle que sociale : « Nous venons des quartiers oubliés. Nous savons ce que c’est que d’être invisible. Aujourd’hui, nous voulons porter la voix de celles qu’on n’entend pas : les femmes des villages, des marchés, de la pêche, qui ignorent tout du cancer et de l’importance du dépistage.

Les femmes qui travaillent dans la pêche, par exemple, qui vendent le poisson mais qui ne savent pas qu’elles sont malades. Ce n’est pas parce qu’elles refusent le dépistage, c’est parce qu’elles ne savent même pas qu’il est nécessaire.

Donc, nous allons nous battre, corps et âme, avec ceux qui nous soutiennent aujourd’hui — notre ministère de la Culture, celui de la Santé — pour montrer que, nous aussi, les artistes, nous pouvons agir dans cette cause qu’est la lutte contre le cancer. »

Selon le programme, du 13 au 31 octobre, le projet « Rose Espoir : Unis contre le cancer » animera des ateliers, un café rose, un marathon et un concert de solidarité.

Nicolas Millimono, commissaire général du projet, précise que deux grands piliers structurent l’initiative : la sensibilisation/éducation et le soutien direct aux victimes.

« Le projet a été initié par Sia Tolno. On s’est entouré d’une équipe qui travaille depuis deux mois déjà.

Nous savons que les questions de santé, notamment celles liées au cancer féminin — du sein et du col de l’utérus — sont très sensibles. Elles méritent d’être traitées par des spécialistes.

Le projet est porté par les artistes. On a donc monté une équipe pour les accompagner à faire entendre leur voix.

Il démarrera le 13 octobre à Conakry, jusqu’au 31. Trois villes sont ciblées : Conakry, Dubréka et Kindia.

Pourquoi ces villes ? Parce qu’elles sont proches de la capitale, et qu’on souhaite que Conakry devienne la capitale de la lutte contre le cancer pendant tout le mois d’octobre.

Trois départements soutiennent déjà le projet : le ministère de la Culture (qui en assure le lead), le ministère de la Santé (avec une équipe technique mobilisée), et celui de la Promotion féminine.

La présidente de la fondation veut faire quelque chose de grand. Ça fait deux mois qu’on travaille d’arrache-pied, parfois jusque tard dans la nuit.

Nous souhaitons organiser l’événement sous la présidence d’honneur de la Première Dame de Guinée. Des invitations ont été adressées aux Premières Dames de Sierra Leone, du Liberia, de la Côte d’Ivoire et du Gabon. Les démarches diplomatiques sont en cours.

L’objectif est clair : réduire le nombre de femmes atteintes du cancer du sein et du col de l’utérus.

Les deux grands piliers sont La sensibilisation et l’éducation : spots radio, témoignages, ateliers dans 7 universités et 7 lycées, chanson collective de 10 artistes féminines, cafés roses, grand marathon à Conakry, illumination des ponts et passerelles en rose, carnaval… et le soutien direct aux victimes : installation de stands de dépistage gratuit dans les villes ciblées, accompagnement des femmes malades.

Dès l’annonce du projet sur les réseaux sociaux, nous avons été inondés d’appels. Des femmes veulent témoigner, se faire aider.

L’information ne doit pas seulement circuler en français, mais aussi dans nos langues locales. Il faut briser le tabou, faire du dépistage un réflexe.

Nous voulons un mois d’octobre fort, qui marquera les esprits et dira haut et fort que la Guinée se lève pour protéger ses femmes. »

Au-delà du cancer du sein et du col de l’utérus, le partenaire Lyons Club, par la voix de Sansy Kaba Diakité, a proposé d’intégrer le cancer infantile à la cause. Une demande que Sia Tolno n’a pas rejetée, tout en précisant qu’elle se ferait sous l’autorité du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.

Pour finir, la fondation a adressé ses remerciements à ses partenaires engagés, notamment les ministères de la Santé et de la Culture, ainsi que des entreprises comme Fabgaz, Continental Group, l’agence de voyage Chez L’eau Service, entre autres.

Mayi Cissé

623 62 53 65

L’article Conakry : la Fondation Sia Tolno engage une lutte contre le cancer à travers « Rose Espoir » est apparu en premier sur Mediaguinee.com.