Conakry : l’université La Source lance trois nouveaux programmes de Master

il y a 19 heures 41
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L’Université La Source, en partenariat avec le Bureau d’Expertise et d’Ingénierie en Territoire, a procédé au lancement officiel de trois nouveaux programmes d’études : un Master en Environnement, Développement durable et Gestion des catastrophes, un autre en Économie de la santé, et un troisième en Santé et sécurité au travail.

Au cours d’une cérémonie solennelle tenue dans l’enceinte de l’université ce mardi 29 juillet 2025 à Ratoma Bonfi, des partenaires, anciens ministres, membres du corps professoral, spécialistes des différents programmes de l’université et étudiants ont échangé autour de ces formations innovantes qui visent à répondre aux défis actuels de la Guinée et de la sous-région ouest-africaine.

Sanoussi Kaba : « Ces programmes sont l’expression d’une ambition »

Prenant la parole, le fondateur de l’Université, Sanoussi Kaba, a souligné que ces formations s’inscrivent dans les grandes orientations de développement de la Guinée, qui met l’accent sur la protection de l’environnement, la souveraineté scientifique et le capital humain favorable au programme de développement Simandou 2040.

« C’est avec une profonde émotion et un sentiment de grande responsabilité que je prends la parole en ce jour hautement symbolique pour notre institution. L’Université La Source, fidèle à sa vocation d’excellence et d’innovation, écrit aujourd’hui une nouvelle page de son histoire en procédant au lancement officiel de trois nouveaux programmes de Master : Économie de la Santé, Santé Sécurité au Travail et Environnement, Développement Durable et Gestion des Catastrophes. Ces programmes sont bien plus que de simples formations. Ils sont l’expression d’une ambition : celle de répondre concrètement aux défis structurels de notre société, qu’ils soient sanitaires, environnementaux, économiques ou sociaux. Ils traduisent notre volonté d’anticiper, d’accompagner et de transformer positivement les réalités du pays et de la sous-région. Notre vision, en tant qu’université privée ancrée dans son territoire et ouverte sur le monde, est claire : former une génération nouvelle de cadres, de décideurs et de chercheurs capables d’imaginer des solutions adaptées, durables et innovantes, au service du bien commun. Cette vision s’inscrit résolument dans les orientations stratégiques de la République de Guinée, notamment à travers l’initiative Simandou 2040, qui appelle à une articulation forte entre développement économique, protection de l’environnement, renforcement du capital humain et souveraineté scientifique », a-t-il motivé.

Poursuivant, M. Kaba n’a pas manqué d’exposer son aspiration vis-à-vis des futurs étudiants : « Chers étudiants, vous êtes au cœur de cette dynamique. Ces programmes ont été pensés pour vous et avec vous. Je vous invite à y puiser non seulement des savoirs et des compétences, mais aussi une conscience nouvelle de vos responsabilités en tant qu’Africains, en tant que citoyens du monde. Soyez audacieux, soyez critiques, soyez bâtisseurs ! L’avenir vous appartient. »

Un programme lancé dès octobre, selon BEITES-i

Le partenaire académique régional, le Bureau d’Expertise et d’Ingénierie en Territoire, Environnement et Santé International (BEITES-i), représenté par l’ingénieur Cédric Traoré, a rassuré de l’effectivité du programme dès le mois d’octobre prochain, à un coût raisonnable.

« Il faut savoir que ce bureau-là existe au Burkina Faso et en Guinée. Donc, c’est dans le cadre d’un partenariat que le bureau BEITES-i et l’Université La Source ont conçu ensemble, conjointement, ces différents programmes de master. L’objectif de cette collaboration, c’est de pouvoir apporter une nouvelle expertise sur le territoire guinéen, mais également à l’échelle régionale et sous-régionale. Ce partenariat est déjà sur pied depuis 2023, les deux entités travaillent ensemble de manière conjointe de façon à ce que ce projet se consolide. L’Université La Source a déjà des experts à l’échelle nationale et internationale. Mais également, du fait du partenariat, nous allons mettre ensemble toutes les expertises des deux entités afin de pouvoir avoir un projet. La particularité dans ce partenariat, c’est déjà la disponibilité des ressources humaines à l’échelle locale, mais aussi à l’échelle internationale, que ce soit en Afrique, en Amérique du Nord, en Asie. Nous avons des experts un peu partout dans le monde qui vont participer à ce projet. Les trois programmes vont débuter dans les salles de classe à partir du 20 octobre 2025, pour la rentrée académique prochaine. Le coût de cette formation est de 1055 euros pour la première année de master et de 1030 euros pour la seconde année, valable pour les trois programmes », a-t-il dévoilé.

Le professeur Daman Sano salue des formations uniques en Guinée

Ces trois programmes de Master étant une première en République de Guinée malgré leur importance capitale, le professeur Daman Sano, directeur des études avancées et maître conférencier, a souligné l’originalité de ces formations dans le paysage universitaire guinéen : « Ce sont des formations innovantes pour la Guinée. Il n’y en a pas d’autres. C’est la première fois qu’on propose une formation en gestion des catastrophes ici. Il y a un bureau national, mais les gens sont formés ailleurs. Nous voulons les former ici pour apporter une plus-value, massifier la connaissance dans ce domaine. L’économie de la santé, dans la sous-région, il n’y en a pas. Avec un ami doctorant à Toulouse, on a cherché du Sénégal au Bénin, sans rien trouver. Lui, il a fini par ouvrir un programme au Bénin (M. Honorat). Vous avez vu Madifing Diané, il va leur dire (aux autorités) que le rôle de l’université, c’est la production de la connaissance, mais ces connaissances peuvent rester dans les tiroirs. »

Il a également salué l’initiative du master en économie de la santé, encore peu répandu en Afrique de l’Ouest, qui selon lui mérite une attention particulière : « Ce qu’il faut, c’est que l’État régule, normalise et impacte ces formations. C’est l’État qui va embaucher, finalement. Mais nous, on les forme. Nos étudiants peuvent travailler en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Burkina ou au Sénégal. Il faut retenir que ce sont des formations innovantes qui vont ajouter un plus à la Guinée. La Guinée est dans une ère d’accélération de son développement. Les gens vont au Ghana ou en Afrique du Sud pour deux ou trois mois. En deux ou trois mois, on ne peut pas avoir un master. C’est une formation qui dure au moins 2 ans après la licence, c’est-à-dire bac+5. Nous allons former des formateurs, qui formeront d’autres personnes. On peut aussi faire des formations à la carte, par exemple pour des entreprises, pour apprendre à sauver des gens des catastrophes en milieu professionnel. Mais notre objectif principal reste la formation des formateurs. »

Ahmed Tidiane Souaré : « Une option stratégique »

À l’image de l’ancien ministre de la Sécurité, Madifing Diané, l’ancien Premier ministre et ingénieur géologue Ahmed Tidiane Souaré a salué cette initiative qu’il trouve stratégique pour un développement durable : « Je pense que c’est une grande avancée, une option pour l’Université La Source d’ouvrir ses masters, notamment en ce qui concerne l’environnement, le développement durable et la gestion des catastrophes. Vous savez que notre pays est exposé. Organiser des études de niveau master dans ce domaine est une option d’avenir que nous saluons. »

Au sujet du master en santé et sécurité, vu les réalités, surtout en cette saison, le docteur en métallogénie a accordé une mention spéciale : « C’est la même chose pour le master en santé et sécurité, évoqué tout à l’heure par le professeur Sano. Je pense que c’est une bonne chose pour cette université et pour le pays, compte tenu de nos priorités de développement. Pour l’histoire, je suis ingénieur géologue, docteur en métallogénie. Je suis très habitué aux catastrophes naturelles comme les tremblements de terre, les éruptions volcaniques. Même si nous ne connaissons pas de volcans ici, nous avons connu plusieurs tremblements de terre. Avec le changement climatique, nous vivons de nouvelles formes de catastrophes. Rien qu’à côté, à Hamdallaye, des inondations fortes détruisent des maisons, causent des pertes humaines. Ce sont des catastrophes auxquelles nous devons nous préparer à faire face. Au bien-être social. Ces trois masters sont lancés à un moment clé, alors que la Guinée entame un programme important de développement à l’horizon 2040. La Guinée est un pays minier, en pleine croissance industrielle. Au nord, vous avez une grande exploitation de la bauxite qui appelle la santé dans les mines et les ports. Au sud-est, c’est la mise en œuvre du grand projet Simandou 2040. Tout cela mobilise des personnes qui sont exposées à tout moment. Donc c’est une grande vision dans cette phase de développement minier, par-dessus les études approfondies comme celles du master. »

Dr Marcel Wangraoua, à travers une visioconférence depuis Gao, a encouragé l’Université et appelé à continuer à innover, avant de s’engager à apporter main forte aux programmes.

Une ambition régionale pour l’Université La Source

Avec ce triple lancement, l’Université La Source affirme son ambition de devenir un pôle régional de référence en matière de santé publique, de sécurité au travail et de gestion environnementale. Elle entend renforcer sa visibilité à l’échelle internationale tout en consolidant sa mission d’ancrage local et de formation de cadres compétents au service du développement durable en Afrique.

Mayi Cissé

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