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À moins de 48 heures de la célébration de l’Aïd el-Kébir (aussi appelée fête de Tabaski), certaines gares routières de Conakry connaissent une grande affluence. Comme le veut la tradition, de nombreux Guinéens préfèrent passer cette fête religieuse en famille, dans leurs villes et villages d’origine à l’intérieur du pays. Ce mouvement massif vers l’intérieur entraîne une énorme pression sur les moyens de transport, en particulier dans des gares comme celle de Matam, où la demande dépasse largement l’offre, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Fodé Bangoura, chef de ligne Conakry-Dabola- Dinguiraye-Léro et deuxième secrétaire du syndicat des transporteurs, admet l’insuffisance des véhicules pour répondre à l’engouement des voyageurs.

« Concernant les voyages liés à la fête, les gens ont vraiment l’engouement d’aller fêter chez eux, mais d’autres n’en ont pas les moyens. Il y a aussi le problème du coût de la vie qui se pose. En tout cas, les gens sont très pressés pour la fête. Pour ne pas vous mentir, ça dépasse l’ordinaire. Il y a entre 10 et 15 véhicules qui peuvent sortir dans la journée. D’autres partent dès 5 heures du matin. Actuellement, il y a des passagers qui n’ont pas trouvé de véhicules. Par exemple, il y a une femme qui est venue avec deux enfants. Elle cherche deux places, mais il n’y a pas de véhicules disponibles pour l’instant. Il faut attendre. Il y a vraiment de l’engouement pour la fête. Mais le problème d’argent se pose, tout comme celui du transport, parce que les véhicules disponibles ne couvrent pas le besoin », a-t-il expliqué.
Face à l’ampleur du trafic, les syndicalistes appellent à la prudence sur les routes, insistant sur les règles de sécurité minimales à respecter.
« La route est très encombrée. Donc, il faut rouler doucement, à une vitesse modérée. Tout véhicule qui n’a pas de pare-brise en bon état, ou dont les phares ne fonctionnent pas, ne peut pas charger. L’affaire de surcharge, on en parle beaucoup. Nous n’acceptons pas la surcharge, même pour les bagages. Il y a une limite », précise-t-il.
Cette situation rend l’attente difficile pour les voyageurs, notamment pour les familles. Une jeune mère, visiblement épuisée, attend depuis des heures un véhicule pour se rendre à Dabola avec ses jumeaux.
« Je suis là avec mes enfants. Je dois voyager sur Dabola, mais il n’y a pas de véhicules. Je n’ai même pas d’espoir d’avoir un véhicule. Les gens sont nombreux, mais il n’y a pas de véhicules », confie-t-elle, assise au milieu de ses bagages.
De leur côté, les chauffeurs peinent à répondre à cette forte demande et dénoncent les nombreux obstacles qui ralentissent leur travail. Thierno Mamadou Saïdou Bah, conducteur sur la ligne Conakry-Léro, évoque une situation difficile tant à l’aller qu’au retour.
« Moi je viens d’arriver de Lero (une localité située dans la préfecture de Siguiri). Il y a beaucoup de passagers ici à la gare de Matam. Quand tu viens, tu vas remplir vite. Tu prends la route pour l’intérieur, c’est un calvaire. Il y a trop d’embouteillages. Il y a des endroits sur la route où nous les chauffeurs on peut faire une heure, arrêtés. En plus de ça, il y a beaucoup de barrages. On paie beaucoup d’argent. Sur les routes non bitumées, la circulation est impossible. À partir de Bissikrima jusqu’à Lero dans Siguiri, la route est impraticable. Nos véhicules sont souvent en panne à cause du mauvais état de la route », a-t-il indiqué.
Entre insuffisance de véhicules, surcharge du trafic, tracasseries et état dégradé des routes, la ruée vers l’intérieur pour fêter la Tabaski s’apparente cette année encore à un véritable parcours du combattant.
Mamadou Laafa Sow et Laouratou Barry pour Guineematin.com
Tel : 622919225
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