Communiqué de Monsieur Cheick Abdoul Camara, candidat indépendant à l’élection présidentielle guinéenne

il y a 2 heures 15
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Nous portons à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que notre candidature indépendante à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025 n’a pu être déposée pour les raisons suivantes :

1. Une rupture grave de transparence : l’OTIGE remplacé par la DGE sous tutelle ministérielle

La Constitution, en son article 174, confie l’organisation des élections à l’OTIGE (Organe Technique Indépendant de Gestion des Élections), garant de neutralité et de transparence. Or, le code électoral promulgué irrégulièrement le 27 septembre 2025 attribue cette mission à la DGE (Direction Générale des Élections), créée par décret présidentiel et placée sous la tutelle du ministère de l’Administration du Territoire.

Ce changement structurel compromet l’indépendance du processus électoral, d’autant plus que le Président de la Transition, initiateur de ce décret, est lui-même candidat à l’élection présidentielle. Il est donc juge et partie, ce qui constitue une atteinte manifeste au principe d’impartialité électorale.

2. Un parrainage verrouillé et discriminatoire

Le système de parrainage est biaisé. Les délégations spéciales, nommées par le président de la Transition en avril 2024 pour six mois, ont vu leur mandat expirer sans renouvellement démocratique.

Aucune d’entre elles n’a accepté de parrainer un autre candidat indépendant que le Président de la Transition. Ce verrouillage viole le principe d’égalité entre les candidats et empêche concrètement toute candidature indépendante.

3. Une promulgation irrégulière du code électoral

Cheick Abdoul CAMARA, Candidat indépendant à l’élection présidentielle

La Constitution exige, dans ses articles 127, 131 et 142, que toute loi organique soit soumise au contrôle préalable de la Cour constitutionnelle. Le code électoral, pourtant loi organique, a été adopté le 27/09/2025 et promulgué le même jour par le président de la Transition sans cette étape cruciale. Il ne possède donc aucune valeur normative.

4. Des actes administratifs fondés sur un texte juridiquement inexistant

Tout acte pris sur la base du code électoral promulgué le 27 septembre 2025 est nul et de nul effet. Sont concernés entre autres :

  • Le décret D/2025/0178/PRG/SGG fixant la date du scrutin présidentiel ;
  • La décision N°D/2025/164/MATD/DGE fixant le montant de caution pour le dépôt de candidature et le plafond des dépenses ;
  • Les communiqués de la DGE relatifs aux commissions de travail, aux parrainages et formulaires associés ;
  • Tout acte pris par la DGE en application du code électoral promulgué le 27 septembre 2025

5. Des contradictions flagrantes entre le code électoral et la Constitution

  • Âge minimum : 40 ans selon la Constitution (art. 45), 44 ans selon le code électoral (art. 127) ;
  • Présomption d’innocence : garantie par la Constitution (art. 10), violée par l’interdiction faite aux personnes visées par un mandat d’arrêt (art. 135 du code électoral) ;
  • Organe électoral : OTIGE selon la Constitution (art. 174), DGE selon le code électoral (art. 341) ;
  • Parrainage : confié aux maires (art. 248 a du code électoral), mais exercé par des délégations spéciales nommées par le président de Transition et dont les mandats sont expirés (art. 341 du code électoral).

  Recours engagés devant la Cour suprême

Face à ces irrégularités, j’ai constitué le cabinet de Maître Mamoudou SANÉ qui a saisi la Cour suprême le 31 octobre 2025.

Deux requêtes ont été déposées : l’une en annulation des actes administratifs illégaux, l’autre en sursis à exécution, dans l’attente d’un jugement sur la constitutionnalité du code électoral concerné.

Conclusion juridique

Cheick Abdoul CAMARA, Candidat indépendant à l’élection présidentielle

La violation du principe de suprématie constitutionnelle et du principe de légalité administrative entache le code électoral d’un vice d’inconstitutionnalité manifeste. Cette irrégularité procédurale substantielle remet en cause la validité et la crédibilité du processus électoral en cours.

Comment comprendre que le Président de la Transition, premier garant du respect de la Constitution qu’il a lui-même promulguée le 26 septembre 2025, ait signé dès le lendemain, le 27 septembre 2025, un décret de promulgation d’une loi organique — le code électoral — sans contrôle préalable de la Cour constitutionnelle, en violation flagrante des articles 127, 131 et 142 de ladite Constitution ?

Où est passée la fameuse promesse : « La justice sera la boussole » ? Cette phrase, qui avait suscité l’espoir au début de la transition, semble aujourd’hui reléguée au rang de slogan sans substance, face à des actes qui bafouent ouvertement les principes constitutionnels.

La demande de contrôle par exception de la légalité constitutionnelle constitue une ultime opportunité pour la Cour suprême de corriger une impasse juridique qui, si elle n’est pas levée, plongera la nation dans une insécurité juridique et judiciaire.

 Appel solennel à l’unité et à l’action citoyenne

Face à cette impasse juridique et démocratique, j’en appelle à tous les Guinéens, de toutes régions, de toutes générations, à se lever et à se joindre à moi dans cette initiative de vérité, de justice et de renouveau.

Ce combat n’est pas celui d’un homme seul. Il est celui de tout un peuple qui refuse de voir ses droits confisqués, ses libertés piétinées, et sa Constitution violée. Personne ne le fera à notre place. C’est à nous, citoyens responsables, de mouiller le maillot, de défendre notre souveraineté et de bâtir l’avenir que nous méritons.

Le code électoral imposé est anti-constitutionnel. Il ne peut servir de fondement à une élection libre et crédible.

Nous ne changerons pas ce pays en nous contentant d’affirmer des vérités. Le changement viendra par des actes courageux, par une mobilisation pacifique mais déterminée, par une unité nationale autour des principes de justice, de transparence et de dignité.

Je vous invite à vous tenir debout, à refuser l’inacceptable, à soutenir cette démarche citoyenne et juridique.

Ensemble, faisons entendre notre voix !

Ensemble, faisons respecter notre Constitution !

Ensemble, faisons triompher La Guinée !

Vive la Guinée libre et souveraine !

Vive le peuple debout !

WON KELI WON TI WON LAN

Conakry, le 11 novembre 2025

Monsieur Cheick Abdoul CAMARA 

Candidat indépendant à l’élection présidentielle guinéenne

Contacts :  + 224 622 60 21 68 / +224 625 21 75 45

Email : [email protected] / [email protected]

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