Cité de Koloma : le CNT exige un contrôle rigoureux et des rapports trimestriels sur l’exécution des travaux

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Lors de sa plénière du mardi 27 mai 2025, le Conseil national de la transition (CNT) a adopté la Convention relative à la construction de la Cité administrative de Koloma. Ce projet, jugé stratégique pour l’État, a suscité de nombreuses recommandations de la part des conseillers nationaux, soucieux d’en garantir l’efficacité, la durabilité et la bonne gouvernance.

Le CNT a appelé à une meilleure coordination des chantiers en cours sur le plateau de Koloma, notamment ceux de la future cité administrative et du siège du Parlement. Il a recommandé une viabilisation globale des sites, avec l’aménagement des voiries et réseaux divers, afin d’éviter toute forme d’insalubrité. Dans cette dynamique, le Conseil a insisté sur l’accélération des travaux à Baritodé et l’achèvement de la décharge temporaire de Zacopé, à Manéah, pour désengorger celle de la Minière, aujourd’hui saturée.

Les conseillers ont également exigé la mobilisation en temps utile des ressources financières nécessaires, en particulier pour indemniser les populations affectées par le projet, dans le respect des droits et de la dignité humaine. Ils ont en outre insisté sur l’élaboration d’un modèle de gestion adapté au standing de la future cité, accompagné d’un cadre réglementaire fixant les conditions d’utilisation, d’entretien et de réparation des infrastructures.

Un rapport d’avancement devra être transmis tous les six mois à la représentation nationale, à travers une commission de suivi composée de membres du CNT, de la société civile et d’experts techniques. Le Conseil a plaidé pour la mise en place d’un contrôle rigoureux et permanent à toutes les étapes du projet – des études à la gestion – par les services compétents de l’État, appuyés par un système de reporting fiable et transparent.

Le CNT a également insisté sur la nécessité d’un plan d’intégration urbaine en cohérence avec la ville de Conakry, notamment la commune de Ratoma, afin d’anticiper les flux de mobilité. Il a demandé l’inclusion d’espaces de services collectifs, tels que restauration, crèche, infirmerie, banque ou encore navette interne, pour répondre aux besoins des milliers d’usagers attendus chaque jour.

Parmi les principes défendus, figure celui de la gratuité du loyer pour les services publics logés dans la future cité. Le CNT a rappelé que le projet étant financé par un crédit souverain contracté au nom de l’État, son remboursement est assuré par le budget national. Imposer des loyers reviendrait, selon les conseillers, à faire supporter une double charge au Trésor public. Toutefois, chaque entité devra contribuer, à travers son budget de fonctionnement, aux frais courants tels que le nettoyage, la maintenance, la sécurité ou encore l’électricité. Ce principe devra être intégré au modèle de gestion de la cité afin de garantir une occupation responsable et réduire une charge locative annuelle estimée à plus de 20 millions d’euros.

Enfin, le CNT a réitéré la nécessité de revoir le statut du Patrimoine Bâti Public, actuellement rattaché à la Présidence par le décret n°275 du 6 juin 2022. Il a recommandé que cette structure soit transformée en un organisme public légalement constitué et reconnu par les textes budgétaires, afin de sécuriser ses actions, clarifier ses relations avec le Trésor public et assurer une gestion conforme aux règles de la comptabilité publique. La maintenance, les contrats et l’entretien des bâtiments devront relever exclusivement du Patrimoine Bâti Public, tandis que les ministères occupants ne devront intervenir que pour financer ces prestations à travers leurs propres budgets.

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