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À la veille de la rentrée scolaire imminente, fixée au lundi 6 octobre 2025, l’atmosphère générale demeure marquée par l’inquiétude croissante des parents face au coût de la scolarité et à la précarité souvent dénoncée des établissements publics.
Mais au Lycée et Collège 1er Mars, le proviseur Sékou Camara se veut rassurant. Selon lui, toutes les dispositions ont été prises pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions.
M. Camara appelle à faire la lumière sur la divergence entre la perception du public et la réalité du terrain dans certains établissements, tout en soulignant la part de responsabilité des parents d’élèves.
Contrairement aux craintes généralisées concernant l’état des infrastructures, la direction de son établissement affirme que tout est prêt pour le jour J.
« Nous avons été à la DCE, nous avons reçu des instructions et tout ce que nous devions faire. Selon notre calendrier, le 25 était programmé. Tous les professeurs étaient présents et la direction avait déjà préparé les emplois du temps individuels et les groupes pédagogiques. Les fournitures reçues de la DCE ont été distribuées, chacun a reçu ses cahiers et son emploi du temps. Comme vous pouvez le constater, la cour est propre, les salles de classe aussi, les toilettes sont nettoyées et les bancs sont disposés. Donc, ici, tout est prêt pour recevoir les élèves à partir du 6 octobre 2025 », a assuré le proviseur.
Concernant la vétusté des locaux souvent évoquée, il se veut catégorique :
« Non, on n’a pas besoin de rénovation. D’autant plus que cela ne fait même pas trois ans que l’école a été rénovée. Ce ne sont que de petits entretiens à faire, et ils sont en cours. Les salles de classe sont propres et en bon état, les murs sont corrects. La toiture, la clôture, les tableaux, tout est bon pour le moment. »
Alors que les premiers jours de la rentrée sont souvent marqués par la morosité, le responsable éducatif adresse un message fort aux parents, les exhortant à ne pas chercher d’excuses.
« Ce que nous demandons aux parents d’élèves : quand la première date a été fixée, certains disaient qu’ils n’étaient pas prêts. L’État a donc pris des dispositions et reporté la rentrée au 6. Un parent qui veut que son enfant étudie pourra le libérer ce jour-là.
Pour un élève qui passe de la 7ᵉ à la 8ᵉ ou à la 9ᵉ année, c’est la même tenue. Si la tenue de l’année passée n’est pas trop chiffonnée ni déchirée, le parent peut la laver et la donner à l’enfant pour commencer les cours, en attendant d’avoir les moyens d’en acheter une nouvelle.
Seuls les nouveaux élèves, comme ceux qui passent de la 6ᵉ à la 7ᵉ année, doivent en chercher une. Mais franchement, commencer le 6 octobre, ce n’est pas trop tôt : avant, c’était le 2 octobre ! Cette nouvelle date est une faveur accordée aux parents pour leur permettre de mieux se préparer », a-t-il conseillé.
Selon le proviseur, la réussite se prépare dès les premiers jours :
« Le résultat obtenu cette année n’est pas mauvais, mais un enseignant veut toujours que tous ses candidats réussissent. Nous avons donc tiré des leçons et pris les dispositions nécessaires pour améliorer notre pourcentage de réussite d’ici la fin de l’année. »
Enfin, M. Camara appelle à une implication collective, particulièrement celle des parents :
« Parfois, les parents ne suivent pas leurs enfants. Quand un élève est en 10ᵉ ou en terminale, certains pensent qu’il peut se prendre en charge seul. Mais un enfant reste un enfant : il ne s’intéresse qu’à ce qui lui plaît, même si ce n’est pas bon pour lui.
Seuls les parents peuvent lui dire ce qui est bien. Malheureusement, beaucoup se désengagent : ils accompagnent leurs enfants à l’école le premier jour, puis on ne les revoit qu’à la proclamation des résultats — et encore, pas tous. Ce n’est pas normal.
Il faut que les parents s’impliquent davantage, car l’avenir d’un pays dépend de ses enfants. Comme on le dit : il ne sert à rien d’avoir beaucoup d’héritages si l’on n’a pas d’héritiers. Un parent qui vient au moins une fois par mois voir le travail de son enfant, c’est déjà beaucoup. Certains n’ont pas fait l’école, mais ils sont mûrs et savent ce qu’est la vie », a-t-il conclu.
Mayi Cissé
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