Célébration du 2 octobre à N’Zérékoré : entre ferveur patriotique et plaintes contre la vie chère

Comme annoncé précédemment, la Guinée commémore ce jeudi, 2 octobre 2025, l’an 67 de son accession à l’indépendance. Partout dans le pays, l’heure est aux festivités. Dans la préfecture de N’Zérékoré, cette journée de fête est empreinte de souvenirs et de fierté, mais aussi d’interpellations citoyennes. Au-delà des festivités et des souvenirs glorieux, les langues se délient pour exprimer des attentes, des frustrations et des espoirs, rapporte un des correspondants de Guineematin.com à N’Zérékoré. 

Dès les premières heures du matin, plusieurs habitants se sont retrouvés dans les lieux publics pour suivre les cérémonies, assister aux défilés ou simplement partager des moments conviviaux. Certains, fièrement vêtus aux couleurs nationales, ont fait de cette journée une démonstration de patriotisme, tandis que d’autres ont préféré rester en famille ou entre amis, dans un climat de communion. Kemo Traoré invite les Guinéens à préserver la paix et à travailler pour le développement du pays.

Kemo Traoré, citoyen

« Je rends hommage à tous nos héros qui se sont battus pour l’indépendance de notre pays. Je souhaite bonne fête à tous les Guinéens, qu’ils soient ici ou à l’étranger. Après 67 ans de liberté, nous devons préserver la paix et œuvrer au développement de toute la Guinée », dit ce citoyen.

Mais si la fierté et la mémoire des “pères fondateurs” dominent, des voix s’élèvent aussi pour dénoncer la cherté de la vie et rappeler les attentes vis-à-vis des autorités. Albert Guémou, professeur de français, interpelle directement le président de la Transition, Général Mamadi Doumbouya.

Albert Guémou, citoyen

« Nous avons acquis l’indépendance il y a 67 ans. Aujourd’hui, il est temps de conquérir notre indépendance économique. J’invite le président Mamadi Doumbouya à concrétiser ses engagements pour faire de la Guinée une puissance économique, comme il l’a affirmé. Imaginez : un sac de riz coûte actuellement entre 380 000 et 400 000 francs guinéens… Ce n’est pas soutenable pour les familles », déplore-t-il.

Entre ferveur patriotique et cris du cœur, cette célébration du 2 octobre à N’Zérékoré aura donc été un moment de mémoire, mais aussi une tribune populaire où se sont mêlés espoirs, frustrations et exigences de changement.

De N’Zérékoré, Alain Lamah pour Guineematin.com

Tél : 626 20 80 44

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