Angola : la grève des chauffeurs de taxi dégénère en actes de vandalisme à Luanda, plusieurs magasins pillés

Plusieurs actes de vandalisme et de pillage de biens publics et privés ont été enregistrés ce lundi dans la province de Luanda, en marge de la grève des chauffeurs de taxi, prévue pour durer trois jours.

Selon l’Agence de presse angolaise (angop), les chauffeurs ont cessé toute activité dès les premières heures de la matinée pour protester contre la hausse du prix du diesel et l’augmentation des tarifs des transports publics. Cette grève a été lancée à l’appel de l’Association nationale des chauffeurs de taxi d’Angola.

Profitant de la paralysie du trafic, des individus non identifiés ont pillé des entrepôts et des supermarchés, et bloqué plusieurs axes routiers à l’aide de pneus et de conteneurs. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont également été signalés, ainsi que des actes d’intimidation envers les automobilistes.

Le porte-parole de la Police nationale, Mateus Rodrigues, cité par Angop, a assuré que la situation est progressivement sous contrôle dans la capitale, précisant que des effectifs restent mobilisés pour faire face à toute escalade.

Lors d’une conférence de presse, il a indiqué que « plusieurs personnes ont été arrêtées pour subversion de l’ordre », sans toutefois préciser leur nombre. Il a également affirmé que certaines images circulant sur les réseaux sociaux ne correspondent pas aux événements actuels, mais datent de ce lundi matin.

« Nous condamnons fermement l’invasion des établissements commerciaux et exhortons les citoyens impliqués dans ces actes à y mettre fin immédiatement. La Police nationale met en œuvre tous les moyens techniques et humains nécessaires pour rétablir l’ordre », a-t-il insisté.

Concernant le nombre de blessés enregistrés lors de ces incidents, Mateus Rodrigues, rapporte Angop, a précisé que les données sont en cours de compilation et seront communiquées dans les heures à venir.

Pour rappel, depuis le 4 juillet, le prix du litre de diesel a augmenté de 33 %, passant de 300 à 400 kwanzas, dans le cadre de la suppression progressive des subventions gouvernementales. Trois jours plus tard, les tarifs des transports publics ont également été révisés à la hausse : 300 kwanzas par trajet au lieu de 200 pour les taxis, et de 150 à 200 kwanzas pour les bus.

Une synthèse de Sékou Ahmed Nabé

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