Agriculture : le PADDAMAG tient sa deuxième session de pilotage afin de valider ses ambitions pour 2026

il y a 6 jours 82

PLACEZ VOS PRODUITS ICI

Le Projet d’appui au développement agro-pastoral, à la digitalisation et à l’accès aux marchés en Guinée (PADDAMAG) a tenu, ce jeudi 11 décembre 2025 à Conakry, la deuxième session de son comité de pilotage. La rencontre a réuni des cadres de l’administration centrale du ministère de l’Agriculture, ainsi que les responsables agricoles des préfectures bénéficiaires du projet. L’objectif était de d’examiner le bilan 2025 et valider le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2026, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Ouvrant les travaux, Mme Nima Bah, cheffe de cabinet du ministère de l’Agriculture, a rappelé l’importance stratégique du PADDAMAG pour les zones ciblées.

« Le PADDAMAG, un projet d’appui aux collectivités pour l’amélioration de la culture du maïs et du soja, qui serviront non seulement à la nourriture des hommes mais aussi au bétail et à la volaille, est un projet qui permettrait à nos sociétés, dans certaines parties de la Haute Guinée et de la Guinée forestière, d’améliorer les conditions de vie et d’assurer l’autosuffisance alimentaire, tout en améliorant aussi l’élevage et la fixation des troupeaux dans ces zones. Le ministère a donc initié ce projet par rapport aux besoins qui se sont fait sentir dans ces zones, avec l’appui de la Banque Africaine de Développement.

Vous savez que le secteur agricole est un secteur soutenu et un secteur de priorité pour le CNRD, qui en a fait le premier pilier du Programme Simandou. Et donc, ce projet a été initié par le Ministère pour accompagner un peu à atteindre les objectifs du secteur. Les membres du comité sont invités à bien examiner le bilan des activités de l’année 2025, et en plus, d’approuver le prochain plan d’action annuel et le budget pour 2026, tout en s’assurant que les obstacles et les difficultés auxquels ils ont été confrontés durant l’année précédente seront pris en compte pour assurer une meilleure mise en œuvre de ce projet dans l’avenir », a-t-elle souligné.

Au cours de cette session, il était question de faire le point des activités réalisées durant cette année et de valider le PTBA 2026. À l’ouverture des travaux, le coordinateur du PADDAMAG, Dr Aboubacar Amadou Camara, a indiqué que son équipe attend les recommandations des participants pour améliorer ce plan d’action annuel.

« Le comité qui nous réunit va examiner, analyser, approuver ce PTBA qui balise le chemin pour nos activités en 2026. Le montant global doit être de l’ordre de 77 milliards. Le montant semble important, mais le coût des infrastructures qui vont être réalisées, notamment les aménagements agricoles et pastoraux, et aussi la construction des infrastructures post-récolte, constituent les activités phares du projet. Comme la cheffe de cabinet qui a ouvert cette session du comité de pilotage, il s’agit vraiment de permettre aux membres du comité de faire des recommandations après avoir examiné le PTBA, afin que nous ayons une planification réaliste et exécutable dans le délai, mais aussi des recommandations allant dans le sens de la facilitation de la mise en œuvre des activités en 2026 », a-t-il dit.

Selon lui, les activités prévues vont, à terme, améliorer significativement les conditions de production, le rendement et la productivité, notamment du maïs et du soja, dans sa zone d’intervention. « Cela facilitera aussi la mise à disposition des producteurs des infrastructures post-récolte : tout ce qui est traitement post-récolte, mise en marché, ainsi que les unités de transformation du maïs et du soja. Cela permettra aux aviculteurs et aux éleveurs d’accéder à des aliments à des coûts raisonnables et acceptables, alors que ces aliments constituent l’essentiel des coûts de production.

Si nous prenons le cas de l’aviculture, on importe la matière première ; parfois le maïs et le soja sont importés pour constituer l’aliment pour la volaille. Si nous développons le projet en Guinée et que nous arrivons à mettre en place ces unités de transformation, cela réduirait significativement les coûts de production, et par ricochet les coûts de consommation pour les populations des zones d’intervention et les zones urbaines, qui vont pouvoir accéder à des produits avicoles à des prix plus ou moins acceptables que ceux que nous connaissons maintenant », a fait savoir Dr Aboubacar Amadou Camara.

Du côté des bénéficiaires, l’enthousiasme est palpable. Pour Ibrahima Kalil Sacko, coordinateur de la Fédération des unions des producteurs de maïs en Haute-Guinée, le PADDAMAG représente une opportunité majeure.

« Le projet PADDAMAG, c’est un projet de cœur pour nous, les membres de la Fédération. Il fait partie aussi de l’une des activités de la chambre de valeurs agricoles. C’est pour combler le déficit de la sécurité alimentaire en Guinée à travers la production du maïs et du soja pour l’alimentation de la volaille. Je lance un appel solennel à tous les producteurs de la Fédération des unions des producteurs de maïs de la Haute-Guinée et aux producteurs de soja, pour leur dire de prendre au sérieux ce projet et les engagements, parce que c’est un projet qui viendra non seulement exécuter, mais aussi donner les intrants à crédit aux bénéficiaires. Mais il faudrait aussi que ces bénéficiaires soient capables de rembourser ce qu’on va leur donner », a-t-il conseillé.

Financé à hauteur de 279,6 milliards GNF par la Banque Africaine de Développement, le PADDAMAG est mis en œuvre dans les préfectures de Dinguiraye, Kankan, Siguiri, Mandiana, Beyla et Lola, avec l’objectif de renforcer durablement la sécurité alimentaire du pays. Il prévoit l’aménagement de 4 000 hectares pour la production de maïs et de soja, ainsi que 3 000 hectares d’espaces pastoraux destinés à améliorer durablement l’élevage dans les localités bénéficiaires.

https://youtu.be/ZK6T-0NAJyo