Massacre du 28 septembre : la justice ouvre un nouveau volet avec la comparution, ce jeudi du colonel Bienvenu Lamah

Détenu à la Maison centrale de Conakry depuis le 21 novembre 2022 pour son implication présumée dans le massacre du 28 septembre 2009, le Colonel Bienvenu Lamah voit son procès s’ouvrir ce jeudi 18 décembre.

L’audience se tiendra devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry. Le Colonel Lamah devra répondre de graves chefs d’accusation, de complicité de meurtres et d’assassinats, enlèvements et viols, abstention délictueuse, viol entre autres.

Ce second volet judiciaire s’ouvre plus d’un an après le verdict historique concernant les principaux cerveaux de ce drame dont l’ancien président Moussa Dadis Camara.

Pour rappel, la répression sanglante au stade de Conakry avait coûté la vie à plus de 150 Guinéens, selon les rapports des organisations de défense des droits de l’homme.

Dans cette nouvelle phase, Bienvenu Lama sera jugé aux côtés de quatre gendarmes. Ces inculpations font suite aux révélations et témoignages recueillis à la barre lors du premier procès.

C’est l’avocat de l’officier, Maître Zézé Kalivogui qui a confirmé l’information tout en réitérant sa confiance quant à l’issue de la procédure. Selon lui, son client aborde cette épreuve avec sérénité.

« Concernant l’état d’esprit de Monsieur Bienvenu Lamah, il est positif et serein. Il vient pour laver son honneur. Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes convaincus de son innocence », a-t-il déclaré.

Bien que le dossier de Bienvenu Lamah soit techniquement distinct, il sera appelé en même temps qu’un autre groupe de quatre accusés liés aux mêmes évènements.

Maître Zézé Kalivogui a apporté des précisions sur cette configuration juridique particulière.

« Dans son dossier, il est seul. Mais il existe un autre groupe d’accusés défendus par d’autres confrères. Les deux dossiers seront appelés demain, conformément au programme communiqué », a-t-il indiqué.

Faut-il le rappeler, ces poursuites résultent de citation directe lors du premier procès.

À suivre !

Alhassane Fofana