67 ans d’indépendance en Guinée : entre mémoire et aspirations des citoyens

Le 2 octobre 1958, la Guinée a écrit une page historique de son destin en choisissant la liberté plutôt que la soumission. En disant « non » au référendum proposé par la France, le peuple guinéen devenait la première république indépendante d’Afrique francophone. Cette décision audacieuse, fruit du courage et de la détermination de ses citoyens, reste un symbole de souveraineté et de dignité nationale.

Ce 2 octobre 2025, la Guinée célèbre ses 67 ans d’indépendance, un moment de souvenir, mais aussi d’interrogation sur le chemin parcouru et sur les défis encore relever pour son développement. Le pays ambitionne d’acquérir une “souveraineté économique”.

Dans les rues de Conakry, les avis recueillis par Guineematin.com reflètent un mélange de fierté, de joie et d’aspirations. Pour Aboubacar Tounkara, l’indépendance reste une victoire précieuse, mais elle appelle à de nouveaux efforts.

Aboubacar Tounkara, citoyen

« C’est une victoire pour nous. Nous sommes libres, seulement nous avons besoin de plus de développement pour les jeunes. Mais comme ils ont dit en 2040, il y a beaucoup de choses à faire. La paix est là, donc les jeunes vont gagner », a-t-il dit.

Adama Keïta savoure la “liberté” dans une ambiance conviviale au quartier Kipé.

Adama Keïta, citoyen

« Comme le président a dit que chacun fasse la fête chez lui, nous on est ici pour fêter. Quand même ça se passe bien chez nous ici à Kipé, pour le moment. Les 67 ans représentent ma liberté, la liberté de la Guinée », a-t-il déclaré.

De son côté, Bambo Koumbassa estime que ces 67 années témoignent de la maturité de la nation et des progrès enregistrés.

Bambo Koumbassa, citoyen

« Pour moi, les 67 ans représentent un avantage, une joie. Cela fait maintenant 67 ans que nous avons accédé à notre indépendance, donc ce n’est plus une jeune indépendance. Pour moi, durant ces 3 dernières années, il y a eu beaucoup de changement, les choses avancent. Que Dieu fasse de cela une paix », a-t-il dit.

Dans ce quartier de Conakry, Mamoudou Camara se réjouit de l’ambiance bon enfant.

Mamoudou Camara, citoyen

« La fête d’indépendance se passe bien dans le quartier. Les 67 ans se passent bien comme prévu. Tout le monde est content, il n’y a pas de pagaille », a-t-il confié.

Même sentiment de satisfaction chez Mamoudou Kaba, qui met en avant la joie collective.

Mamoudou Kaba, citoyen

« Tous les Guinéens sont contents, ça commence par moi. Je souhaite une bonne fête à tous les Guinéens. Je suis très content. Les choses commencent à avancer petit à petit », a-t-il indiqué.

Pour Robert Zoumanigui, ce 2 octobre reste avant tout une date sacrée pour l’identité nationale.

« La fête représente notre indépendance le 2 octobre 1958. Après l’indépendance, nous voulons la paix. J’aime la Guinée, c’est mon pays », dit-il.

À travers ces témoignages, une évidence se dégage : la fierté d’appartenir à une nation qui a osé dire non à la domination, mais aussi l’attente d’un avenir meilleur, porté par la paix, le développement et l’unité nationale.

Mariama Barry pour Guineematin.com

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