28 septembre 2009 : Makanéra accuse Cellou Dalein d’avoir privilégié ses intérêts au détriment des victimes

Dans une sortie publiée sur sa page Facebook, l’ancien ministre Alhoussein Makanéra Kaké, actuellement coordinateur général de la Synergie Général Mamadi Doumbouya (SGMD), a ravivé le souvenir sanglant de la répression du 28 septembre 2009.

Selon lui, au lendemain de cette manifestation qui a coûté la vie à plusieurs Guinéens et marqué le pays au fer rouge, Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), aurait tiré profit de la situation en recevant deux milliards de francs guinéens comme indemnité pour sa résidence, alors que les victimes de la répression auraient été abandonnées.

« Pour terminer, je m’en voudrais si je ne rappelle pas ce passage douloureux de notre histoire. Quand en 2009, l’opposition a appelé les militants à une grande manifestation au stade du 28 septembre, la majorité de ceux qui étaient là-bas sans doute, étaient les militants de l’UFDG. Il y a eu des morts, des blessés, des femmes violées. Mais après ça, ce qui a intéressé monsieur Cellou Dalein Diallo, c’était les indemnités pour réparer sa maison », a lancé Makanéra.

Poursuivant ses accusations, il affirme que : « Il a reçu 2 milliards de francs guinéens comme indemnités parce que les militaires sont partis tirer sur son plafond. Après avoir reçu cet argent-là, on a abandonné les victimes. Il a fallu nous pour sortir le caractère cynique de certains leaders de la place. Ceux qui se vantent d’être des hommes honnêtes et patriotes. »

Face aux critiques, Makanéra affirme que les réactions venant du camp de l’UFDG ne sont pas convaincantes : « Quand on a sorti ça, les arguments de l’UFDG, aussi ridicules les uns que les autres, ont commencé à dire qu’il n’a rien demandé. Quand on n’a rien demandé et qu’on a deux milliards à son compte, on retourne. »

L’ancien ministre remet aussi en question la moralité de cette démarche : « Pour qu’il y ait une indemnisation, une réparation en droit, il faut être convaincu que la réparation ne doit être ni de trop, ni petite, mais doit réparer les dommages causés. Et pour que cela soit, il faut écrire(… ) »

Christine Finda Kamano

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