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Ces derniers jours, la ville de Siguiri est particulièrement secouée par une crise de carburant. Par endroit, le litre était négocié à 20 mille francs guinéens sur le marché noir, selon nos informations. Cette situation a vite interpellé les autorités communales et administratives. Ensemble, elles ont tenu une réunion ce vendredi 17 octobre 2025 avec les acteurs du secteur pétrolier et de la société civile pour tenter de juguler la crise. Plusieurs dispositions ont decoulé de cette rencontre. C’est ce que le président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Siguiri a confié ce samedi à notre rédaction lors d’une interview.
« A cette réunion, il a été décidé que les stations ouvrent désormais à 7h et ferment à 20h. Cela pourra nous éviter la contrebande. C’est-à-dire le diktat de ceux qui prennent le carburant pour aller revendre de façon illégale au Mali. Nous avons aussi décidé de vérifier au niveau des stations. Il a été demandé à celles qui ont du carburant de continuer à servir. Il a aussi été demandé à l’ensemble des populations de contribuer à ce que les caisses des stations puissent être sécurisées. Une équipe de patrouille a été mise en place. Les responsables de conseils de quartiers, la garde communale, la mairie et les membres de la société civile, les forces de défense et de sécurité, tout le monde a été impliqué pour le respect de cette décision », a rappelé Souleymane Koïta.
A la suite de la réunion, les mesures qui ont été prises ont été rapportées à travers les médias locaux à l’intention des populations. La bonne compréhension de celles-ci a de nouveau été sollicitée. Cette sensibilisation est en train de payer sur le terrain.
« Depuis l’application de cette décision qui a commencé dans la soirée d’hier jusqu’à ce matin, la crise s’est beaucoup amenuisé. Dans les stations, les citoyens s’approvisionnent de plus en plus sans problème majeur. Mais nous avons demandé la compréhension citoyenne pour que chacun se patiente, qu’on respecte les stations pour des questions de sécurité. Parce que dans les stations, c’est l’essence qui est là. Donc, aujourd’hui, il y a la compréhension. Les choses sont en train de rentrer dans l’ordre », a assuré le patron de l’exécutif communal.
Selon Souleymane Koïta, la crise de carburant à Siguiri s’explique d’un côté par la contrebande vers le Mali où une crise de carburant sévit avec insistance et de l’autre, par la récente grève des transporteurs de carburant, même si celle-ci a été levée.
Sékou Diatéya