PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
En désaccord avec le pouvoir en place, le parti de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a accueilli avec amertume la proclamation des résultats partiels du référendum par la Direction Générale des Élections (DGE). Dirigé par l’ancien premier ministre Sidya Touré, le parti se félicite de ne pas s’être associé au projet de nouvelle Constitution.
« Sur le terrain, pendant tout le mois de campagne pour la vulgarisation de cette nouvelle Constitution, seul le camp du « Oui » s’est exprimé. Il n’y a jamais eu de débat contradictoire sur ce sujet. Ce n’est donc pas surprenant. L’UFR n’a pas voulu prendre part à cette forfaiture. Nous ne pouvions pas nous associer à cette imposture, car nous n’avons pas participé à cette mascarade d’élection à la soviétique », a déclaré Mouctar Kalissa, responsable de la jeunesse du parti, lors d’un entretien avec notre rédaction.
Le parti n’est pas surpris par les premières tendances, très favorables au projet de nouvelle Constitution.
« Si le « Oui » l’emporte, ce n’est pas étonnant. C’est ce qui était attendu depuis longtemps. Si les grands partis politiques n’y ont pas pris part, c’est pour de nombreuses raisons. Cela ne nous fait donc ni chaud ni froid, car c’est un non-événement. Ça n’a pratiquement aucun sens. L’UFR ne se reconnaît pas dans ce projet de nouvelle Constitution. Imaginez, j’ai même demandé à des membres d’un bureau de vote s’ils connaissaient l’article 3 de la nouvelle Constitution, et ils n’ont pas su me répondre, pas même le président du bureau. C’est là tout le problème. Heureusement que l’UFR n’y a pas participé. L’histoire retiendra qu’il y a eu une mascarade électorale en Guinée, et que l’UFR n’y a pas mis les pieds. C’est une fierté pour nous », s’est-il réjoui.
Pour ce responsable politique, les Guinéens devraient plutôt se départir de la propagande et concentrer leurs énergies sur le développement durable du pays. Il estime également que le régime en place devrait se passer des problèmes d’ego et respecter ses engagements.
« Il faut sortir de ces problèmes d’ego. Les Guinéens doivent apprendre à respecter leurs engagements et leur parole d’honneur. C’est très important. Il y a une gabegie financière sans précédent, une crise de liquidité jamais vue dans l’histoire du pays. Pourtant, on préfère utiliser l’argent du contribuable pour des propagandes qui ne servent absolument à rien. (…) Dans deux ou trois semaines, ce sera la rentrée des classes. Certaines écoles n’ont même pas de tables-bancs, les toits sont en piteux état. À l’école primaire de Dixinn-Centre 2, il n’y a pas de tables-bancs dans les salles de classe. C’est pareil à l’école de Belle-vue Tito », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana