Recensement biométrique de la population à Kindia : avancées et difficultés (notre constat)

il y a 3 heures 14
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Démarrées le 15 avril dernier dans la plupart des localités de la République de Guinée, les opérations de recensement biométrique de la population (PN-RAVEC) se poursuivent sur toute l’étendue du territoire national. Après 30 jours d’intense activité, notre correspondant basé à Kindia a visité, ce jeudi 15 mai, quelques bureaux de recensement de la commune urbaine.

Hormis les avancées évoquées par les agents recenseurs, les responsables de quartiers et les citoyens soulignent d’énormes difficultés qui entravent le bon déroulement de ce processus de recensement biométrique de la population guinéenne.

Globalement, le processus est bien accueilli par les citoyens et les responsables de Kindia. Au quartier Sorondo, dans la commune urbaine de Kindia, où nous avons commencé notre tournée, les activités sont interrompues en raison d’un manque de courant électrique nécessaire au fonctionnement des machines.

Siaka Camara, membre de la Commission Administrative de Recensement (CAR), a cependant indiqué que les opérations se déroulaient très bien jusqu’à présent.

« Cela fait 30 jours que nous sommes en train de recenser les gens et le recensement se passe très bien. Les gens sont motivés et nous avons recensé un nombre important de personnes. Nous avons trois secteurs ici : Bananier, Yéolac et Sorondo. Nous disposons d’une salle unique où tout le monde se dirige. Contrairement à certains quartiers, chez nous, la CAR ne se déplace pas. Sékouya est un quartier peu étendu et nous comptons enregistrer tous les habitants. Le seul petit problème ce matin, c’est qu’il n’y a pas de courant et les panneaux ne fonctionnent pas, c’est pourquoi les activités sont à l’arrêt », a-t-il déclaré.

À la Gare, une file d’attente de personnes était visible. Selon un membre de la CAR, le bureau peut recenser plus de 100 personnes par jour. Cependant, un manque notoire d’extraits de naissance chez les citoyens a été constaté, ce qui ralentit le processus dans ce quartier périphérique.

« Le processus a véritablement commencé à Kindia à partir du 20 avril. Depuis cette date jusqu’à aujourd’hui, tout se passe bien, sans incident majeur pour le moment, et nous espérons qu’il n’y en aura pas. Le seul problème rencontré hier concernait de petites pannes des machines, mais je suis allé chercher le technicien à la préfecture pour les réparer. Ensuite, l’obtention des extraits de naissance et des jugements supplétifs pose problème, car leur délivrance a été centralisée ailleurs, pas ici. Les gens se rendent dans les bureaux pour se renseigner, mais ils rencontrent d’énormes difficultés, avec des rendez-vous constamment non honorés », a expliqué Mory Kanté, membre du bureau de quartier de la Gare.

Venu pour se faire recenser, Djouwé Sacko déplore la lenteur du processus et le non-respect de l’ordre d’arrivée par les agents recenseurs.

« Ici, ça ne se passe pas correctement. Quand vous arrivez, ils ne prennent pas les gens par ordre d’arrivée. Ils prennent leurs connaissances, et vous, vous attendez longtemps. Je suis venu depuis le matin, mais ça n’avance pas », a-t-il regretté.

En périphérie du centre urbain se trouve Sambaya, l’un des quartiers les plus vastes de Kindia en termes de superficie et de démographie. Bien que les autorités aient fourni huit machines, les difficultés sont considérables, a expliqué le responsable de ce quartier.

« Le processus de recensement se déroule dans des conditions globalement bonnes. Nous avions reçu huit machines, mais l’une est hors service, et les sept autres fonctionnent. Nous avons installé quatre machines à mon domicile, deux au niveau du secteur de la mosquée (dont une seule fonctionne), et les deux autres à Souareyah. Notre principale difficulté est l’obtention des extraits de naissance RAVEC. Ce qui nous est fourni est insuffisant, et depuis le début, nous n’avons reçu que deux brochures (jugement et transcription). De plus, concernant les délais fixés, si l’État nous aide à obtenir davantage de copies d’extraits de naissance, nous pourrons respecter les délais. Dans le cas contraire, il sera difficile de recenser tout le monde, surtout au rythme actuel des opérations », a indiqué Ibrahima Femba Soumah, président du conseil de quartier de Sambaya.

Ce processus d’enrôlement de la population guinéenne se poursuivra jusqu’au 30 mai prochain. Il permettra l’établissement du registre national des personnes physiques et du fichier électoral biométrique en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.

Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia

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