Présidentielle 2025 : Ousmane Gaoual annonce un financement de 40 millions USD

il y a 2 heures 16
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La Guinée n’a pas besoin d’aide extérieure pour financer ses élections.

La question du financement des prochaines élections en Guinée continue de nourrir le débat public à l’approche du scrutin présidentiel prévu le 28 décembre 2025. Invité d’une conférence de presse organisée dans un réceptif hôtelier de Conakry, le ministre porte-parole du Gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a apporté des précisions fermes sur la position de l’État guinéen : la Guinée n’a pas besoin d’aide extérieure pour financer ses élections.

Selon lui, il serait contradictoire pour un pays qui revendique son nationalisme et son identité d’être incapable d’assumer le coût de son propre processus électoral.

« Il ne fait l’objet d’aucun doute que notre pays a pris un autre chemin quant à la réappropriation de son destin, même électoral. On ne peut pas être un pays connu pour son nationalisme et sa volonté d’affirmation, et ne pas pouvoir assumer les fondamentaux de notre souveraineté en finançant les élections », a-t-il déclaré.

« Le président a toujours eu cette lecture : il n’y a pas d’ambiguïté sur la volonté de notre pays de prendre en charge toutes ses élections », déclare le ministre Ousmane.

Ouverture à l’assistance non financière

Ousmane Gaoual Diallo a toutefois précisé que la Guinée ne ferme pas la porte à toute forme d’assistance extérieure, tant que celle-ci ne concerne pas le financement.

« On n’a jamais dit qu’on ne veut pas d’assistance, mais cette assistance n’est pas financière », a-t-il indiqué.

« Le fait que la CEDEAO ou l’Union africaine envoient des observateurs pour contribuer à la transparence du scrutin est déjà une forme d’appui. Mais il n’est pas question qu’un pays amène de l’argent pour financer notre élection. C’est un espace de souveraineté que nous devons assumer. »

La Guinée a décliné l’aide de la CEDEAO

Le porte-parole du gouvernement a également révélé que la CEDEAO avait proposé de financer une partie du processus électoral, une offre que la Guinée a volontairement refusée.

« Il y a eu des offres, mais ce n’a jamais été notre chemin. La CEDEAO s’était engagée à financer une partie, mais cela n’a jamais été revendiqué par le gouvernement », a-t-il expliqué.

« C’est plutôt une bonne chose. Tous les pays africains devraient s’inspirer de cette démarche pour apprendre à assumer leur statut de nations indépendantes, notamment en finançant leurs propres élections. »

Un coût estimé à une quarantaine de millions de dollars 

Interrogé sur le coût prévisionnel de la présidentielle, le ministre des Transports a évoqué une estimation d’environ 40 millions de dollars sans donner de chiffre exact.

« Non, je ne sais pas combien cela va coûter, mais de façon générale, une présidentielle comme celle-ci peut tourner autour d’une quarantaine de millions », a-t-il indiqué.

Selon lui, ce montant s’explique par les nombreux poches de dépenses, notamment logistiques et matérielles.

« Qu’est-ce qu’on met dans le coût des élections ? L’achat des machines pour le recensement, la rémunération des agents déployés, les équipements comme les urnes, les imprimantes, les ordinateurs… Tous ces éléments servent à plusieurs scrutins », a-t-il détaillé.

« Il y a des coûts communs à l’ensemble du processus électoral. Pour les détails, c’est le MATD qui pourrait aller plus finement avec le ministère des Finances. ».

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