Présidentielle 2025 : Ousmane Gaoual admet que plusieurs responsables veulent diriger la campagne de Doumbouya

il y a 8 heures 48
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Alors que le général Mamadi Doumbouya entretient le suspense autour de sa possible candidature à la présidentielle du 28 décembre 2025, la question de son futur directeur de campagne suscite déjà de vives convoitises. En conférence de presse ce dimanche 12 octobre à Conakry, le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a reconnu qu’au sein de l’exécutif, plusieurs personnalités — lui y compris — se disent prêtes à conduire la campagne du chef de l’État, si ce dernier venait à briguer le suffrage des Guinéens.
« On est un certain nombre qui sont intéressés pour diriger cette campagne. Le Premier ministre en fait partie, moi-même j’en fais partie, ainsi que d’autres acteurs qui souhaitent accompagner le chef de l’État s’il était candidat », a déclaré Ousmane Gaoual.
Le ministre a toutefois appelé à la prudence, estimant qu’il serait « prématuré de parler d’un directeur de campagne sans candidat officiellement déclaré ».
« Doumbouya est un produit vendable »
Pour le porte-parole du gouvernement, diriger la campagne du président du CNRD constituerait un honneur. Selon lui, Mamadi Doumbouya est un « produit politique » particulièrement attractif.
« C’est un produit vendable. Quand vous avez quelqu’un de facilement vendable, on est nombreux à vouloir en faire la publicité. Si c’était un mauvais produit, on ne se précipiterait pas », a-t-il soutenu, avant d’ajouter qu’en 2020, certains directeurs de campagne avaient dû être « poussés à la tâche ».
Ousmane Gaoual a par ailleurs plaidé pour une approche plus collective et inclusive de la future équipe de campagne, « large et complémentaire », selon ses mots.
Une critique du mode de campagne à la guinéenne
Le ministre a également profité de l’occasion pour dénoncer la pratique consistant à assigner chaque acteur politique à sa région d’origine pendant les campagnes électorales.
« En Guinée, on a la tradition d’envoyer chacun dans sa région. C’est quelque chose qui ne me convient pas du tout. Cela renforce les méfiances entre acteurs », a-t-il regretté.
« Je peux parler avec n’importe qui, de n’importe quelle région. Il faut apprendre à envoyer des gens là où ils ne se réclament pas forcément. On peut être de quelque part et ne pas être audible là-bas », a ajouté le ministre.
Doumbouya, dans sa “phase de réflexion”
Interrogé sur les intentions du chef de l’État, Ousmane Gaoual Diallo a estimé que le général Doumbouya « gère son rythme » et « son temps de réflexion » avant de trancher sur une éventuelle candidature.
« Les candidats sont maîtres de leur temps. Tant que la date limite de dépôt des candidatures n’est pas passée, il est dans son rythme. Le président prend toujours le temps de la réflexion, il ne se laisse pas emporter par l’enthousiasme populaire », a-t-il expliqué.
Une déclaration qui pourrait bouleverser l’administration
Quant au silence du chef de l’État sur sa candidature, Ousmane Gaoual avance une explication stratégique : éviter de perturber le fonctionnement de l’appareil d’État.
« On est conscient que lorsque le président se déclarera candidat, cela aura un impact sur le rythme de l’administration. Mieux vaut donc retenir cette annonce le plus longtemps possible pour limiter les effets sur le fonctionnement de l’État », a-t-il conclu.
Lire l'article en entier