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Le Port Autonome de Conakry (PAC) s’illustre une nouvelle fois sur la scène régionale. Selon l’édition 2023 de l’Indice de performance des ports à conteneurs (CPPI), publié conjointement par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, le port guinéen se classe 6ᵉ en Afrique subsaharienne et conserve son rang de premier port d’Afrique de l’Ouest. Ce classement repose sur des critères liés à l’efficacité opérationnelle, tels que le temps d’escale des navires et la rapidité de traitement des cargaisons.
À la faveur de cette reconnaissance internationale, la société Hamana SA a animé, ce mardi 1er juillet 2025, une conférence de presse consacrée au bilan des activités portuaires depuis l’arrivée au pouvoir du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), le 5 septembre 2021. Les intervenants ont salué les réformes engagées, qualifiées de « bénéfiques » pour l’économie guinéenne.
Parmi les mesures jugées structurantes figure le décret présidentiel ayant instauré, dès les premiers mois de la transition, un fonctionnement du port 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Cette nouvelle dynamique, selon les opérateurs, a largement contribué à fluidifier les opérations logistiques et à réduire les frais de surestaries, ces pénalités infligées en cas de dépassement des délais de déchargement.
« Avant cette réforme, les surestaries pouvaient coûter jusqu’à dix milliards de francs guinéens. Ces surcoûts étaient automatiquement répercutés sur les prix à la consommation », a rappelé Souleymane Diawara, porte-parole du collectif.
Selon lui, la nouvelle organisation responsabilise davantage les importateurs, les retards étant désormais principalement liés à leurs propres contraintes, notamment de trésorerie.
Les réformes portuaires ont entraîné une croissance notable du volume d’activités, ainsi qu’un élargissement du nombre d’acteurs impliqués dans le transport maritime. D’après Souleymane Diawara, la part des opérateurs économiques présents dans ce secteur est passée de 25 % à plus de 90 % en quelques années.
« Le coût du transport d’un conteneur entre le port et le marché de Madina est passé de moins d’un million à près de quatre millions de francs guinéens, reflet d’une forte croissance de la demande et du volume de marchandises », a-t-il précisé.
Autre indicateur significatif : la baisse du prix du sac de riz de 50 kg, désormais vendu entre 240 000 et 250 000 GNF, contre 320 000 à 330 000 GNF auparavant. Une évolution que les opérateurs attribuent en partie à la suppression des surestaries, combinée à un contexte international favorable.
Les impacts des réformes portuaires se font sentir au-delà du domaine maritime. L’aéroport international de Conakry enregistre une hausse du trafic, notamment grâce à l’arrivée croissante d’équipages étrangers. Une dynamique qui profite aux hôtels, restaurants et services connexes, générant des opportunités d’emploi dans plusieurs corps de métiers.
Sur le plan régional, les intervenants se sont réjouis de constater une meilleure exploitation, par les autorités maliennes, de leur quota d’activités au port. Le Burkina Faso, de son côté, serait en discussion pour faire du PAC un point de transit stratégique pour ses marchandises.
Avec un rythme de déchargement de 3 000 à 3 500 tonnes par jour, le Port de Conakry se positionne largement au-dessus de la moyenne sous-régionale, où certains ports plafonnent à 1 500 ou 2 000 tonnes.
En clôture de la rencontre, les opérateurs ont appelé les autorités à relancer le projet de réhabilitation du chemin de fer Conakry–Kankan. Ils proposent une remise en route progressive, par tronçons de cinq kilomètres, afin d’étaler les investissements et d’en faciliter la réalisation.
L’article Port de Conakry : des opérateurs saluent les réformes engagées sous la transition est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.