Plus de 200 cas confirmés de MPox en Guinée : « Il faut une surveillance épidémiologique stricte le long des frontières » (Dr Kaba Keita)

il y a 3 heures 22
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Une mission conjointe de l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) et l’OIM était présente dans le district sanitaire de Forécariah du 2 au 13 juillet 2025.

Il s’agissait d’une mission d’évaluer des capacités opérationnelles et d’appui à la réponse locale face à la résurgence de certaines épidémies en Guinée.

Interrogé à ce sujet, Dr Kaba Keita médecin clinicien et ancien coordinateur des centres de traitement épidémiologique de Conakry, a fait savoir que les moyens ne sont pas à date à la disposition des différents centres pour que la lutte puisse commencer de façon très active.

Selon lui, il faut une surveillance épidémiologique pour avoir des moyens logistiques, des moyens en médicaments, des moyens en ressources humaines pour pouvoir éradiquer ces épidémies.

« La mesure prioritaire qu’on doit prendre c’est la surveillance épidémiologique. Il faut une surveillance stricte épidémiologique pour identifier très rapidement le foyer et prendre les mesures pour éviter les propagations. La zone de la Sierra Leone est victime de l’épidémie de Mpox, il y a une grande affluence entre la Sierra-Leone et la Guinée. Il faut une surveillance épidémiologique stricte pour savoir qui rentre et qui sort. Donc il faut des mesures strictes le long des frontières pour savoir qui rentre, qui sort , pour que le dispositif de lavage des mains soit très actif et qu’on puisse faire des sensibilisations dans toutes ces zones qui sont à risques pour savoir comment éviter la maladie ? Dans nos centres épidémiologique il y a un problème de proactivité. Les moyens ne sont pas à date à la disposition des différents centres pour que la lutte puisse commencer de façon très active. Forécariah a eu quelques cas de positivité de MPox, mais le CT-EPI a du mal à avoir beaucoup d’autonomie pour pouvoir prendre en charge ces cas. C’est pourquoi, nous interpellons les autorités sanitaires. Il est bon de créer de nouveaux centres de santé et des hôpitaux, mais essayer d’éradiquer rapidement une épidémie en gestation doit être une priorité. Les agents doivent être en alerte, les formations doivent être très actives, les équipes doivent être bien outillées contre ces différentes épidémies. Je conseille aux équipes médicales quand il y a épidémie il ne faut pas attendre l’Etat et il faut se mettre en ordre de bataille pour connaître ces épidémies, comment les éradiquer, comment les éviter. La Guinée a déjà une chance, c’est savoir comment prendre en charge les maladies à potentiel épidémique. Nous n’avons besoin que des moyens logistiques, des moyens en médicaments, des moyens en ressources humaines pour pouvoir éradiquer ces cas d’épidémies », a-t-il laissé entendre.

À noter que les tests de dépistage ne sont pas encore systématiques et l’épidémie se manifeste par des symptômes visibles sur le corps.

Le nombre de cas confirmés de Mpox en Guinée a désormais franchi la barre des 200. Le mercredi 16 juillet 2025, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a annoncé un total de 206 cas confirmés enregistrés depuis la détection de la maladie dans le pays.

Saidou Barry

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