Nouvelle Constitution : l’UFDG dénonce un « texte de division » et appelle à la mobilisation

il y a 6 heures 23
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Alors que la nouvelle Constitution, remise au président de la transition et officiellement présentée au peuple, entre dans sa phase de vulgarisation à l’échelle nationale, l’opposition fait entendre sa voix. En marge de l’assemblée générale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), tenue ce samedi 19 juillet 2025, Souleymane Souza Konaté, coordinateur de la cellule de communication du parti, a vivement rejeté le projet constitutionnel, qu’il qualifie de « texte de division et d’exclusion».

« Ce projet de Constitution, tel qu’il est vulgarisé aujourd’hui auprès des populations, ne reflète pas l’aspiration du peuple guinéen. Il ne vise pas l’unité, ni la justice, ni la démocratie. Il est taillé sur mesure pour un seul homme. Ce n’est pas un texte de refondation, c’est un projet de confiscation », a-t-il fustigé.

Souza Konaté estime que le contexte transitoire ne donne à aucune autorité le droit de décider seule du contenu d’une Constitution. Selon lui, seule une démarche inclusive peut aboutir à un texte légitime et accepté de tous. « En période de transition, aucune autorité ne dispose de la légalité ou de la légitimité pour imposer un tel texte à la nation. Ce n’est que par le dialogue sincère et l’inclusion réelle que peut émerger une Constitution consensuelle, rassembleuse, et non clivante », a-t-il insisté.

Le responsable de l’UFDG regrette également l’absence des principaux partis politiques dans l’élaboration du texte, en dépit de leur poids électoral. « On peut ne pas aimer l’UFDG, l’UFR ou l’URPG. Mais ces partis représentent ensemble plus de 90 % de l’électorat guinéen. Écarter cette majorité du débat constitutionnel, c’est choisir la division, la frustration et l’instabilité. Voilà pourquoi l’ANAD et le Nouveau Front pour la Défense de la Démocratie ont rejeté ce projet de Constitution. Il ne reflète que les intérêts d’une minorité motivée par des ambitions personnelles. »

Plus grave encore, prévient-il, le projet validé par le Conseil national de la transition (CNT) remettrait en cause certains principes clés de la Charte de la transition. « Les articles 46, 55 et 65 interdisent au président de la transition et aux membres des organes de se porter candidats. Aujourd’hui, on veut faire sauter ces verrous. Nous disons non ! », a martelé Souza Konaté.

Il a par ailleurs dénoncé ce qu’il considère comme une hypocrisie des promoteurs du projet de Constitution, qu’il accuse de se servir de la réforme pour s’enrichir et museler l’opposition. « Ceux qui crient à la moralisation sont souvent les premiers à violer la loi. Villas luxueuses, enrichissement douteux, harcèlement des opposants… Voilà la réalité que vivent les Guinéens. Et c’est cette élite qui veut dicter les règles du jeu. »

En conclusion, le coordinateur de la communication de l’UFDG a lancé un appel à la résistance populaire face à ce qu’il perçoit comme une menace contre les acquis démocratiques. « Nous disons non à ce projet de Constitution. Il ne garantit ni la démocratie, ni la transparence, ni l’unité. Nous appelons à une large mobilisation citoyenne pour empêcher sa validation dans sa forme actuelle. Le peuple guinéen mérite mieux », a-t-il déclaré.

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