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La création de la Direction Générale des Élections (DGE) suscite de vives critiques dans Le rang des acteurs clés du processus électoral. Pour le Bloc Libéral, cette nouvelle structure, placée sous la tutelle du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, représente un grave recul démocratique.
Le parti de Dr Faya Millimouno y voit une tentative du Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD) de verrouiller le processus électoral, au détriment de la transparence et de l’inclusivité.
Contrairement à l’ancienne Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), critiquée mais pluraliste, la nouvelle DGE apparaît, selon le BL, comme un organe « strictement administratif », « nommé, contrôlé et orienté par l’exécutif ». Sa tutelle directe par le ministère de l’Administration du Territoire, historiquement accusé de partialité électorale, constitue un signal particulièrement inquiétant.
« Il ne suffit pas de décréter l’autonomie financière d’une structure pour la rendre indépendante », martèle le BL, rappelant que la crédibilité d’une élection repose avant tout sur la transparence, l’inclusion et la confiance des acteurs.
Le contexte rend cette décision d’autant plus préoccupante, à en croire la direction du parti. En pleine période de transition politique, où la population attend des ruptures avec les pratiques du passé, le pouvoir militaire opte, selon le Bloc Libéral, pour le recyclage de « méthodes contestées » et une « main mise renforcée » sur le processus électoral.
Le parti met en garde contre les conséquences d’un tel choix : un scrutin non consensuel risquerait d’embraser un pays déjà marqué par des violences post-électorales répétées. Pour prévenir une nouvelle crise, il appelle à la mise en place d’un organe électoral véritablement indépendant, avec une composition pluraliste, une transparence totale et une surveillance constante par des observateurs nationaux et internationaux, du début à la fin du processus.
Pour le Bloc Libéral, qu’aucune élection ne pourra être considérée comme légitime sans un consensus politique préalable. Son président exige l’ouverture immédiate d’un dialogue politique inclusif et équitable, réunissant tous les acteurs opposition, société civile et pouvoir pour élaborer un cadre commun de sortie de crise et garantir la tenue d’élections libres, crédibles et pacifiques.
Sâa Robert Koundouno
L’article Mise en place de la DGE : le Bloc Libéral alerte sur les « dérives autoritaires » du CNRD est apparu en premier sur Mediaguinee.com.