Mauvais état du tronçon Kissidougou-Kankan : des usagers interpellent les autorités

il y a 7 heures 21

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Le tronçon Kissidougou-Kankan long de 197 kilomètres constitue un véritable parcours du combattant pour ses usagers pendant cette période hivernale. Les nombreux citoyens qui pratiquent cette route nationale, jonchée de trous et de crevasses, ne savent plus à quel saint se vouer. Interrogés par le correspondant de Guineematin.com basé à Kissidougou, ils ont expliqué leur calvaire et lancé un cri du cœur.

Ansoumane Keïta, chauffeur de taxi, pratique le tronçon Kankan-Kissidougou, depuis 1982. En panne dans le district de Yardô, relevant de la sous-préfecture de Gbangbadou, il est revenu sur ses difficultés.

« Du temps du Général Lansana Conté jusqu’à nos jours, nous les chauffeurs, nous souffrons sur cette route nationale. Et nous subissons suffisamment de pannes au cours de la route. Cette route nous fatigue vraiment. Sinon, si la route est en bon état, cela nous soulagera énormément », a-t-il déclaré.

Du retour d’un voyage de plusieurs kilomètres sur sa moto, Ousmane Diallo, autre usager de cette route, interpelle l’Etat, lui demandant de faire de ce tronçon une de ses priorités.

« J’ai parcouru 35 kilomètres en une heure parce que la route est dégradée. Il y a trop d’accidents, et les véhicules font assez de pannes sur la route. C’est pourquoi, nous demandons aux autorités de faire de cette route leur priorité. Il y a eu plusieurs promesses concernant ce tronçon. L’ex président Alpha Condé avait promis la réalisation de cette route, et ces derniers temps aussi, nous avons appris que le Général Mamadi Doumbouya avait pris le dossier en main. Mais jusqu’à présent nous sommes en train d’attendre. La réalisation de ce projet routier permettra de faciliter non seulement le trafic mais aussi le commerce. C’est pourquoi nous demandons très humblement aux autorités de faire de ce projet une réalité », a-t-il plaidé.

Au regard de l’état piteux de cette route en cette période hivernale, certains jeunes de la sous-préfecture de Gbangbadou prennent des initiatives pour faciliter la traversée à quelques engins.

« Nous sommes là pour remplir les gros trous qui font tomber les véhicules de transport. En principe, c’est le travail de l’Etat, mais nous sommes obligés de réagir avant que l’Etat n’intervienne. Nous sommes partis négocier un camion benne en ville à six millions francs guinéens pour trois jours et c’est ainsi qu’on est venus dire aux jeunes de tout faire pour aller chercher les gros cailloux afin de remplir les trous béants qui empêchent la circulation des engins », a déclaré Facély Mara, porte-parole des initiateurs de cette action.