Matam : la délégation spéciale révise son budget et trace les perspectives pour 2026

La délégation spéciale de la commune de Matam a tenu, le 17 décembre 2025, sa troisième session extraordinaire, principalement consacrée au remaniement budgétaire et aux orientations financières pour l’année 2026.

Les travaux se sont déroulés en présence du représentant de la Gouverneure de la ville de Conakry, des membres de la délégation spéciale, des partenaires, des cadres communaux et des représentants de la société civile.

Dans son discours d’ouverture, le président de la délégation spéciale, Cheickna Badra Koné, a souligné le caractère stratégique de cette session extraordinaire.

« La convocation de cette session se justifie par l’examen de questions d’une importance capitale pour la gestion financière et le fonctionnement harmonieux de notre collectivité. Elle traduit notre engagement commun à assurer une gouvernance locale responsable, transparente et orientée vers les priorités réelles de nos populations. »

Il a précisé que l’ordre du jour portait notamment sur des informations générales visant à faire le point sur les actions en cours et les questions d’actualité intéressant la vie de la commune.

Selon le président de la délégation spéciale, cette session a également permis l’organisation d’un débat d’orientation budgétaire, considéré comme un cadre privilégié d’échanges et de réflexion stratégique sur les grandes orientations financières de la commune, en cohérence avec les objectifs de mobilisation des ressources pour l’année 2026.

À l’issue des échanges, un budget remanié a été examiné et adopté. Frigui Camara, membre de la délégation spéciale et président de la commission développement durable, environnement et coopération décentralisée, a expliqué les raisons de cette révision à la baisse.

« Il y a eu des prévisions budgétaires au cours de l’année qui n’ont pas été atteintes. Nous avions des engagements avec des institutions de financement et des perspectives de mobilisation de ressources que nous n’avons pas pu obtenir à temps. »

Il a précisé que le budget initial, estimé à près de 72 milliards de francs guinéens, a dû être réajusté à environ 40 milliards, afin de préserver l’équilibre entre les dépenses et les recettes.

Malgré cette réduction budgétaire, les autorités communales entendent poursuivre les projets en cours.

« Les priorités restent la poursuite de l’exécution des projets engagés, notamment la mise en œuvre du Plan annuel d’investissement (PAI) 2025. Il s’agit entre autres de l’extension de l’école primaire de Hermakono, de la maison des jeunes de Bonfi, du centre de santé de Madina et de la maison des jeunes de Hermakono, avec un taux d’exécution compris entre 75 et 80 %. »

La question de la salubrité a également été abordée au titre des divers, avec l’annonce d’une entrée prochaine dans une phase plus coercitive.

« L’assainissement ne se limite pas à la sensibilisation. Il repose sur la sensibilisation, le service et la sanction. »

Dans son discours de clôture, Cheickna Badra Koné s’est félicité de la qualité des débats et de l’esprit de concertation qui a prévalu.

« Je tiens à saluer la qualité des contributions de chacun des membres de la délégation spéciale, ainsi que l’appui technique de l’administration communale. Vos interventions pertinentes et votre sens du devoir ont permis d’enrichir les débats et de parvenir à des décisions consensuelles, conformes aux textes en vigueur et aux attentes légitimes de nos populations. »

Il a enfin exhorté les services communaux à s’approprier les résolutions issues de cette session et à œuvrer pour leur mise en œuvre diligente et efficace.

Mayi CISSÉ 

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