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Le drame survenu à Manéah restera longtemps gravé dans nos mémoires collectives. Il s’agit d’un événement douloureux, qui a coûté la vie à des innocents et plongé des familles entières dans le deuil. Mais au-delà de l’émotion et de la tristesse, cette tragédie doit être perçue comme un signal fort. Elle nous invite à réfléchir, ensemble, sur notre manière de gérer l’espace, de bâtir nos villes et surtout de protéger la vie de nos concitoyens.
Chaque année, la saison des pluies met en évidence la vulnérabilité de notre pays. Inondations, effondrements d’habitations, routes impraticables, quartiers entiers sinistrés : les dégâts sont de plus en plus lourds. Ces phénomènes ne relèvent pas uniquement de la fatalité. Ils sont aussi le résultat d’une occupation désordonnée des sols, d’une urbanisation insuffisamment encadrée et d’un manque d’anticipation collective. Ce constat ne vise pas à pointer du doigt qui que ce soit, mais à rappeler que nous avons, tous ensemble, la responsabilité de prévenir plutôt que de subir.
La question foncière et l’organisation des espaces urbains doivent être repensées avec rigueur et vision. Le laisser-aller et l’improvisation ouvrent la voie à des risques énormes, comme celui que nous venons de vivre à Manéah. Prévoir, c’est protéger. C’est garantir que les habitations soient construites dans des zones sûres, que les canalisations soient adaptées, que les plans d’aménagement soient respectés. Il ne s’agit pas uniquement de normes techniques, mais avant tout de protection de la vie humaine. Or, rien n’est plus précieux que la vie.
Cette tragédie doit être un appel à l’action. Elle nous enseigne que la sécurité de nos populations doit devenir une priorité absolue. Cela implique des décisions responsables, durables et solidaires, qui donneront à chaque citoyen un cadre de vie sûr et digne.
À la jeunesse guinéenne, gardons à l’esprit que nous sommes la relève de demain. Arrêtons de nous attarder sur les comportements des hommes politiques (tenue du Premier ministre, discours, etc.) ou sur l’état des chiens qui participent aux recherches. Face à de telles épreuves, soyons une génération de solidarité, d’unité et d’espérance. Soutenons les familles endeuillées, cultivons l’entraide et rappelons-nous que chaque geste de compassion peut alléger une douleur. Ensemble, nous pouvons contribuer à bâtir un pays plus fort, plus juste et plus sûr pour tous.
À travers cette douleur que nous partageons, rappelons-nous que la vie humaine doit toujours passer avant tout autre intérêt. Que Dieu accueille les disparus de Manéah dans son paradis éternel et qu’Il donne courage aux familles endeuillées. Quant à nous, sachons tirer les leçons de ce drame, afin que jamais plus une telle tragédie ne vienne frapper nos communautés.
Safayiou Diallo, Economiste