Malanta à bout de souffle: sur l’une des pires routes à Gaoual

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Atteindre Malanta requiert d’un véritable parcours de combattant. Il faut s’armer de courage, de patience et surtout d’une très bonne dose d’endurance.

Cette zone rurale extrêmement enclavée dans les montagnes, de part et d’autre, en plus des bowés, elle n’est desservie que par ce que beaucoup considèrent comme “ les pires routes” de la préfecture.

C’est un véritable périple en forme de V. Il faut descendre abruptement la montagne, tout en parcourant un lit de pierres. Ensuite remonter à pic à travers un sentier rocailleux, très glissant. Le tout sur des pentes vertigineuses qui rendent le parcours plus dangereux. Ici, le plus souvent les motos y laissent leurs pièces.

Capitaine Mamady Condé, le sous-préfet de la localité est conscient de la situation : “ pour ce qui est de la rout,e nous souffrons énormément. (…). Nous demandons toujours aux sages de prendre le chapelet pour prier, pour que la route là, soit travaillée. (…). Depuis que Malanta est Malanta, jamais une machine, n’est passée sur cette route. Mais, nous espérons qu’elle va être ‘’travaillée’’ bientôt. Nous sommes à 75 kilomètres de Touba, mais la route est très difficile. Il n’ y a que des pierres et des pierres”, regrette cet administrateur.

Poursuivant il ajoute que : “ du côté de Thiaguel Bori, c’est à 50 kilomètres. Là aussi, la route est vraiment en très mauvais état. Les populations font de leur mieux, pour l’entretien de cette partie, mais c’est très difficile. Du côté de Lélouma vers Madinadian, c’est pire. Il n’y a que 17 kilomètres qui nous séparent du centre de Lélouma, là- bas aussi, ce n’est accessible que par la moto. Le véhicule ne peut pas”, s’alarme le sous-préfet avant de solliciter l’appui du gouvernement pour le désenclavement de sa localité.

Dans le même sillage, Bernard Camara un enseignant évoluant depuis plusieurs années dans la localité, quant à lui, s’exclame :

Ehhh! Il faut vraiment vivre ici, pour comprendre ce qu’on endure par rapport au calvaire lié à ce qu’on appelle ici, route. (…). Les routes qui mènent à Malanta sont quasiment impraticables. C’est l’un des plus gros soucis ici.”

À Malantachaque déplacement est un défi, une rude épreuve. Chaque urgence est un véritable cauchemar. La route ? Plutôt un lit de pierres, de roches et de pentes vertigineuses: symbole de l’oubli, de l’abandon ou encore du courage silencieux des citoyens et usagers de ces rubans de terres jonchées d’embûches.

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