Makanéra Kaké : voix de son maître, esclave de ses intérêts [Par Souleymane Souza Konaté]

il y a 11 heures 50
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Alhoussein Makanéra Kaké semble être le seul à ignorer ses propres limites. Prisonnier de la politique du ventre et de l’autruche, il s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’inconstance et l’indignité. À force de renier l’essentiel pour satisfaire l’instant, il s’inflige une double peine : tenter de convaincre de ce qu’il n’est pas, tout en s’acharnant vainement à salir ceux qu’il ne pourra jamais égaler. Parmi eux figure El Hadj Cellou Dalein Diallo, dont la seule évocation suffit à lui faire perdre le peu de lucidité qui lui reste.

Le président de l’UFDG, véritable cauchemar des maîtres actuels de Makanera, est devenu son obsession maladive. Chaque fois qu’il s’invite dans le débat, ou plutôt qu’il se donne en spectacle pour plaire à son nouveau commanditaire, il déverse son fiel sur l’homme qu’il adulait encore hier, lorsqu’il avait été, à juste titre, jeté à la rue par Alpha Condé. À l’époque, il n’avait trouvé mieux que de se réfugier auprès de Cellou Dalein.

Mais les girouettes tournent au gré du vent. Courtisan invétéré, spécialiste du reniement, Makanera n’hésitera pas, le moment venu, à refaire allégeance à celui qu’il diffame aujourd’hui. Il retournera sa veste une fois de plus, comme toujours.

Il est constant, certes : constant dans l’inconstance, l’inconsistance et l’incivisme politique. Fidèle uniquement à son rôle favori, celui de bouffon du roi. Ce n’est pas en martelant sans relâche le nom de Cellou Dalein qu’il freinera son ascension présidentielle. Ce destin est en marche, et Makanera n’y peut rien.

Ce n’est pas non plus en niant l’évidence des résultats, aussi truqués soient-ils, qu’il inversera un rapport de force clair, limpide, reconnu de tous. L’UFDG incarne la légitimité populaire. Makanera, lui, incarne la caricature.

Ceux qu’il flatte aujourd’hui avec un zèle suspect devraient s’en inquiéter : l’opinion, elle, a déjà tranché. Elle l’a relégué depuis longtemps parmi les marginaux de la politique et les rejetés de la société. L’UFDG, quant à elle, n’a pas de temps à perdre avec une brebis galeuse qui, après avoir échoué en politique, s’est recyclée en caisse de résonance de régimes en mal de reconnaissance, aussi impopulaires que lui.

Quelle importance accorder à un homme jamais à sa place, qui se complaît dans les rôles les plus détestables ? Un soi-disant leader, dont l’unique militante est connue de tous, ose se comparer à des figures plébiscitées par les urnes ? Allons donc.

Comme le dit si bien la fable : « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. » Tant pis pour ceux qui continuent de nourrir Makanera, au propre comme au figuré.

Personnage mal-aimé, repoussé jusque dans son propre camp de fortune, il agace même ceux qui tolèrent encore sa présence. Le voilà réduit à animer de petits clubs de soutien à des causes douteuses, lui qui se rêve en grand homme mais ne sera jamais que l’ombre de ce qu’il prétend être.

Opposé à Cellou Dalein Diallo, il n’y a pas de match : d’un côté, un homme entré dans la légende nationale par une brillante carrière administrative et un parcours politique exceptionnel ; de l’autre, un histrion hautain, rongé par ses complexes et vidé de toute substance.

Makanera divague. Il ose remettre en cause les hiérarchies et les légitimités établies, comme s’il pouvait exister un monde où ses diatribes remplaceraient les urnes. Négationniste, nihiliste et nombriliste, il incarne le désert politique, intellectuel et moral.

Ce personnage, probablement le plus détesté de la scène politique guinéenne contemporaine, concentre en lui tout ce qu’un homme politique ne devrait jamais être.

Qu’il le veuille ou non, le président de l’UFDG détient aujourd’hui la légitimité populaire, en attendant de tenir les rênes du pouvoir légal. Les attaques de Makanera et de ses semblables glissent sur lui comme l’eau sur les plumes d’un canard.

Il reste, envers et contre tous, la mauvaise conscience des imposteurs, la bête noire des fossoyeurs de la démocratie, et l’espoir d’un peuple qui aspire au changement.

Chacun finira par répondre de ses actes. Et d’ici là, s’il est peut-être possible de cacher un instant le soleil avec la main, personne ne pourra éteindre l’étoile de Cellou Dalein Diallo.

Souleymane SOUZA KONATÉ,
Coordonnateur de la Cellule de Communication de l’UFDG
Président de la Commission Communication de l’ANAD .

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