Lola/Gogota : le ministre Fassou Théa pose la première pierre du poste de contrôle des produits halieutiques

Le ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime a procédé, ce vendredi 19 décembre 2025, à la pose de la première pierre du poste de contrôle des produits halieutiques de Lola.

Cette infrastructure, qui sera bâtie sur une superficie de 1 000 m², aura pour mission principale de veiller à la conformité des produits halieutiques aux normes sanitaires nationales et internationales en vigueur, tant à l’entrée qu’à la sortie du territoire guinéen.

Le futur ouvrage comprendra un bloc administratif composé d’un (1) bureau du chef de poste, d’un (1) bureau pour les agents contrôleurs sanitaires, d’une (1) salle de contrôle des produits, d’une (1) salle de réunion, d’un (1) vestiaire, d’un (1) magasin, d’un (1) local technique assimilable à un laboratoire, ainsi que des toilettes. La construction de ce poste sanitaire frontalier, situé à la jonction entre la Guinée, le Libéria et la Côte d’Ivoire, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme Simandou 2040.

Selon la directrice générale adjointe de l’Office National de Contrôle Sanitaire de la Pêche et de l’Aquaculture (ONSPA), la réalisation de cette infrastructure répond à une nécessité réelle et stratégique. Elle vise essentiellement à garantir la sécurité alimentaire des populations et la protection des consommateurs.

« Chaque année, des produits halieutiques non soumis à un contrôle sanitaire par le service habilité qui est l’ONSPA franchissent cette frontière pour approvisionner les marchés de Lola, de N’zérékoré et de toute la République de Guinée. La construction de ce poste sanitaire frontalier à Lola répond à une nécessité impérieuse, celle d’assurer les contrôles sanitaires rigoureux et permanents des produits de la pêche et de l’aquaculture entrant et sortant sur le territoire national, conformément aux normes sanitaires nationales et internationales. Mesdames et Messieurs, le poste de contrôle sanitaire frontalier de Lola sera doté d’infrastructures modernes, d’équipements adaptés et fonctionnera grâce à un personnel qualifié, composé d’inspecteurs sanitaires et d’agents techniques. Il contribuera à renforcer la traçabilité des produits, à prévenir les risques sanitaires et à protéger durablement la santé de la population », a rassuré Janette Leo Lamah.

D’après les données de la direction préfectorale de la Pêche et de l’Économie maritime, la préfecture de Lola compte 65 mareyeuses et trois conteneurs frigorifiques. Ces mères de famille occupent une place stratégique au cœur des échanges transfrontaliers entre la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Libéria. Le projet porté par l’ONSPA vient ainsi répondre aux attentes des populations en général, et à celles de ces mareyeuses en particulier.

Pour le ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, cette initiative illustre la volonté des autorités guinéennes de placer les préoccupations des citoyens au centre de la gouvernance actuelle. Il a expliqué les raisons ayant motivé le choix de la localité de Gogota pour l’implantation de cette infrastructure.

« Le choix de ces lieux est hautement stratégique, en ce sens que nous sommes à une frontière de deux pays, la Côte d’Ivoire et le Libéria. Son Excellence, M. le président de la République, dans sa politique de développement du pays, a pensé au ministère de la pêche de venir en avant-point au ministère de la santé et de l’hygiène publique à travers le suivi et le contrôle de la qualité des produits halieutiques. Puisque cela est un problème de santé publique, son Excellence le président de la République a décidé que des postes de contrôle sanitaire soient construits dans toutes les frontières et des issues qui rentrent dans notre pays. C’est la raison pour laquelle nous sommes là, pour poser la première pierre de ce poste de contrôle sanitaire qui va servir de transit des produits halieutiques qui rentreront sur notre territoire et qui sortiront également pour les autres destinations. C’est pour nous une joie que cela arrive ainsi pour la santé de notre population. Ce poste de contrôle sanitaire ne sera pas une simple infrastructure, mais ce sera un outil qui rentre dans le développement durable. Qui parle de développement durable, parle de la santé, de la sécurité des populations. L’amélioration de la santé de cette population, qui est dans la vision stratégique du programme Simandou de M. le Président de la République, vient en avant-point également pour soutenir les actions de la filière halieutique. C’est pourquoi je voulais exprimer toute ma gratitude à son Excellence Mamadi Doumbouya, Président de la République, Chef de l’État, pour sa vision stratégique qui ne laisse personne de côté », a martelé le ministre Fassou Théa.

Très émue par cet acte, la population de Gogota, massivement mobilisée pour accueillir le ministre et sa délégation, a exprimé sa reconnaissance au Chef de l’État pour les actions entreprises en faveur de la préfecture de Lola. Par la voix du président de la délégation spéciale, elle a renouvelé son soutien aux autorités.

« La construction de ce poste de contrôle sanitaire constitue une avancée majeure. Elle permettra d’améliorer la condition de contrôle, de conservation et de commercialisation des produits aquatiques tout en garantissant la conformité aux normes sanitaires en vigueur. Ce projet contribuera également à la valorisation du travail de nos pêcheurs, mareyeuses et commerçants dont les efforts quotidiens méritent d’être soutenus et encadrés. Je tiens à exprimer mes sincères gratitudes au chef de l’Etat, aux services techniques compétents ainsi qu’à nos partenaires techniques et financiers pour leur appui constant. Je salue également l’engagement des populations locales dont l’adhésion est indispensable à la réussite et à la pérennité de ces ouvrages. Mesdames et Messieurs, la pose de cette première pierre symbolise notre engagement commun en faveur du développement durable, de la santé publique et du bien-être de nos concitoyens », a déclaré Benjamin Doré.

Les travaux de construction du poste de contrôle des produits halieutiques ont été confiés à l’entreprise Global Service Fortuna, qui dispose d’un délai de quatre (4) mois pour livrer l’ouvrage.

Lébêré Baldé, envoyé spécial

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