Kakossa : le cœur rural qui bat loin des projecteurs

il y a 12 heures 33
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

À environ deux heures de route de Kakoulimaya, bercée par les embruns et caressée par le vent salin de l’Atlantique, s’étend Kakossa, un archipel à l’âme généreuse et au cœur fertile. Cette sous-préfecture insulaire, née en 1968 et érigée en commune rurale le 4 décembre 1992, s’offre au regard comme un coin de paradis à la beauté brute, encore préservée du tumulte du monde.

Sur ses 190 kilomètres carrés vivent 17 850 âmes, dont 978 femmes, battantes et dignes, qui, à l’instar de leurs ancêtres, façonnent la terre et domptent la mer. Répartie en six districts, à savoir : Kayinté, Mèyinyiré, Sambouyah, Taouyah, Wondifari et Yéniya, Kakossa est bien plus qu’un simple territoire : elle est le grenier d’une région, un bastion de l’agropastoralisme, un lieu où la terre et la mer nourrissent le corps autant que l’esprit.

Elle est entourée de beauté et d’espoir. À l’est, les sous-préfectures de Wankifong et Maférinyah lui tendent la main. À l’ouest, l’océan s’ouvre en majesté, offrant poissons, huîtres et horizons. Au nord, les lumières du gouvernorat de Conakry scintillent comme un rappel des promesses d’un développement plus équitable. Et au sud, Kaback lui murmure ses solidarités.

Mais Kakossa, aussi belle et féconde soit-elle, reste en quête de soutien, de considération et d’actions concrètes. Car ici, les défis sont nombreux   : l’aménagement de la plaine agricole peine à s’achever malgré son potentiel immense ; la mosquée de Yéniya, promesse de paix et de rassemblement, attend d’être parachevée ; la maison des jeunes, symbole de rêves et d’avenir, reste à ériger ; la mairie, poumon administratif de la commune, cherche encore son siège digne ; les groupements agricoles, artisanaux et féminins, luttent pour exister et se développer ; et la route entre Mèyinyiré et Kakoulimaya, artère vitale, mérite d’être réhabilitée pour ne plus être un frein à la vie.

Kakossa n’est pas un lieu lointain à oublier dans les marges des cartes. Elle est une promesse. Une promesse de souveraineté alimentaire, de beauté naturelle, de solidarité humaine. Elle appelle à être accompagnée, reconnue, aimée. Elle mérite qu’on l’aide, non par pitié, mais par respect pour ce qu’elle offre déjà et pour ce qu’elle peut devenir.

Aidons Kakossa. Car, c’est semer dans une terre qui sait nourrir, construire dans une communauté qui sait bâtir, et croire en une île qui, dans son silence, a tant à dire.

Lire l'article en entier