Infanticide : 20 ans de réclusion criminelle requis contre Adama Sylla

il y a 5 heures 18
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Le procès d’Adama Sylla, une mère de famille accusée d’avoir tué son nouveau-né, s’est poursuivi ce mardi 14 octobre 2025 devant le Tribunal de première instance (TPI) de Mafanco. Le parquet a requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle, assortie de 15 ans de sûreté, à l’encontre de l’accusée.

Détenue depuis le 11 février dernier, Adama Sylla, divorcée et mère de cinq enfants, est poursuivie pour infanticide. Selon l’acte d’accusation, elle aurait, quelques jours après son accouchement, mis fin à la vie de son bébé avant de jeter le corps dans une fosse septique.

D’après les éléments de l’enquête, la prévenue, répudiée par son époux, était retournée vivre chez ses parents lorsqu’elle est tombée enceinte. L’auteur présumé de la grossesse aurait refusé toute responsabilité. Face à cette situation, Adama Sylla aurait décidé de mener sa grossesse à terme. Après la naissance de l’enfant, elle aurait tenté, en vain, de joindre le père. Submergée par la colère, elle aurait alors commis l’irréparable.

À la barre, l’accusée a nié les faits. Elle affirme avoir donné naissance à un bébé mort-né de huit mois, précisant que le corps aurait été récupéré par une voisine pour être enterré, sans son accord.

Dans son réquisitoire, le procureur Kanfory Ibrahima Camara a soutenu que les éléments du dossier démontrent la volonté délibérée de l’accusée de mettre fin à la vie de son enfant.

“Dame Sylla a agi par vengeance et par haine envers l’auteur de sa grossesse. Les faits d’infanticide sont constants. Nous demandons qu’elle soit reconnue coupable et condamnée à 20 ans de réclusion criminelle dont 15 ans de sûreté”, a-t-il déclaré.

La défense, pour sa part, a plaidé l’innocence de sa cliente, soulignant l’absence de preuve scientifique dans le dossier. “Le parquet n’a présenté aucun rapport médico-légal. Une expertise aurait pu déterminer la cause réelle du décès du bébé. Notre cliente a accouché d’un mort-né et n’a commis aucun infanticide”, a affirmé l’avocat de la défense, qui a néanmoins reconnu un manquement dans les conditions d’inhumation du corps.

En conclusion, Adama Sylla a adressé un dernier mot au tribunal : “Je demande pardon au Tribunal.”
Après les réquisitions du parquet et les plaidoiries de la défense, le juge Mohamed Sangaré a renvoyé l’affaire au 21 octobre prochain pour délibéré.

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