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Les principaux acteurs culturels autour d’une table ronde de concertation visant à poser les bases d’une stratégie nationale pour les industries créatives et culturelles. Ce jeudi, 12 juin 2025 au Centre Culturel Franco-Guinéen, a eu lieu le lancement d’un processus de réflexion nationale sur l’avenir de ce secteur. Objectif, faire de la culture un pire levier majeur du développement économique et culturel de la Guinée.
Ladite table ronde d’une semaine, est organisée d’autre part pour jeter les bases d’une stratégie nationale forte sur l’avenir des industries culturelles et créatives. Prenant la parole au nom du ministre Moussa Moïse Sylla, Thierno Hamidou Bah, chef de cabinet du ministère, a exprimé l’importance stratégique de cette rencontre.
« Cette journée de concertation est une étape clé. Elle vise à structurer un cadre cohérent pour faire des ICC un véritable moteur de développement culturel et économique », a-t-il déclaré.
Poursuivant, il a insisté sur la nécessité d’une implication collective et sur l’importance de placer la jeunesse, les artistes et les entrepreneurs culturels au cœur de cette transformation. Pour lui, la réussite du secteur passe par une approche fondée sur la concertation, l’humilité, l’inclusion, le sens des responsabilités, mais surtout un suivi rigoureux des décisions prises.
Le Directeur général des Industries culturelles et créatives, Mamadou Adama Bilia Bah, a pour sa part souligné la dimension stratégique des ICC dans le contexte actuel. « Nous devons fédérer les acteurs et construire une vision commune pour les années à venir. Cette mission ne peut être accomplie qu’en impliquant tous les segments du secteur, dans une logique d’inclusion et de structuration », a-t-il expliqué.
Selon lui, les ICC doivent devenir un levier central de croissance, à l’image de ce qui se fait dans plusieurs pays africains et francophones. « La Guinée a été pionnière dans le domaine culturel à bien des égards. Il est temps de renouer avec cette ambition et de projeter notre secteur dans une nouvelle ère », a-t-il ajouté.
Dans leurs interventions, les deux responsables ont unanimement appelé à une adaptation du secteur aux réalités du XXIe siècle, marquées par la transformation numérique, l’intelligence artificielle et les mutations profondes des modes de création et de consommation culturelle. « Nous ne pouvons plus fonctionner avec les méthodes d’il y a vingt ans. La technologie, les outils numériques, les nouvelles formes de médiation doivent être maîtrisées. La formation, la montée en compétences et l’accès aux outils sont essentiels », a martelé Thierno Hamidou Bah.
Ils ont également souligné que la motivation seule ne suffit pas : sans outils adaptés et sans écosystème favorable, les talents ne peuvent s’exprimer pleinement. C’est pourquoi la professionnalisation du secteur, le renforcement des capacités et la structuration des initiatives culturelles seront au centre de la future feuille de route.
Vers une feuille de route partagée
L’objectif immédiat de cette table ronde est la formulation d’une feuille de route réaliste et inclusive, qui servira de socle pour les prochaines années. Les échanges ont permis d’identifier les principaux enjeux : soutien à la création, développement de circuits de diffusion, financement des projets, accès aux formations spécialisées, coopération régionale, mais aussi gouvernance du secteur.
Le ministère s’engage à assurer un suivi méthodique des recommandations issues de cette concertation. « Il ne s’agit pas d’une réunion de plus. Nous voulons des résultats concrets, mesurables et durables. Il en va de la crédibilité de l’action publique et de la confiance entre les institutions et les acteurs culturels », a affirmé le chef de cabinet.
Sâa Robert Koundouno
L’article Industries créatives : une feuille de route en gestation pour relancer le potentiel culturel guinéen est apparu en premier sur Mediaguinee.com.