Enseignement supérieur : une crise imminente évitée à quelques jours de la rentrée universitaire (SNAESURS)

il y a 3 heures 19
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En Guinée, les institutions d’enseignement supérieur publiques ont frôlé une crise imminente, à quelques jours de la rentrée universitaire.

En cause, le refus de l’État d’appliquer à la lettre le statut particulier qu’ils avaient signé il y a quelques mois. Selon des informations recueillies auprès de certains enseignants, le Syndicat National de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS) avait préparé une lettre de levée de son mot d’ordre de grève générale et illimitée qui court depuis 2023.

Cela a été confirmé par le secrétaire administratif du bureau national du SNAESURS, Docteur Mohamed Soumaoro.

Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, il a confirmé qu’ils étaient effectivement dans la dynamique de déclencher une grève générale et illimitée dans les universités publiques du pays.

« Nous étions effectivement dans la dynamique de boycotter la rentrée universitaire. Nous avions déjà préparé une lettre de suspension de notre mot d’ordre de grève de 2023. Nous étions prêts à la déposer. Mais j’avoue que le département de l’Enseignement supérieur et celui de la Fonction publique se sont impliqués dans ce dossier. Ils ont pris notre plateforme de revendication à bras-le-corps. Les deux ministres en personne nous ont démarchés et nous avons tenu plusieurs réunions et mené des missions ensemble pour répondre à cette question. Eux et leurs cadres, la Direction générale de la fonction publique, le Secrétariat général de l’Enseignement supérieur, nous ont tous accompagnés », a-t-il déclaré.

À ce jour, il a rassuré que leurs revendications ont été en grande partie satisfaites.

« Le résultat que nous avons obtenu, grâce à nos négociations et discussions avec les Ministères de l’Enseignement supérieur et celui de la Fonction publique, et surtout grâce à la volonté qui anime les acteurs d’aller au-delà de nos attentes, ne nous permet pas d’aller vers une grève. C’est pourquoi nous y avons renoncé », a-t-il ajouté.

Les points satisfaits portent notamment sur l’application des termes du statut particulier, incluant plusieurs aspects.

« Ces points portaient surtout sur le statut particulier, notamment son application effective, incluant la question des primes liées au grade et le reclassement administratif, c’est-à-dire le changement d’échelon ou de catégorie hiérarchique. Il y a des gens qui étaient en retard, qui ont fait des études : certains étaient à A2 alors qu’ils devaient passer à A3, ainsi de suite. Ce sont des questions qui touchent l’ensemble, ou disons la majorité, des travailleurs. Il y a aussi la question des engins roulants, qui est aujourd’hui en train d’être réglée par la Conférence des recteurs et des directeurs généraux (CRDG). Nous avons été informés que la CRDG a déjà trouvé un partenaire chinois qui travaille à l’importation de véhicules pour les cadres concernés. Il y a aussi la question de la violation du protocole de juillet 2023. Nous avons vérifié et ce que nous avions pris pour une violation n’en était pas une. Les acteurs sont en règle vis-à-vis de ce protocole. Donc, toutes ces questions-là ont été levées (…) La démarche est graduelle chez nous dans l’Enseignement supérieur. Vous progressez graduellement vers les résultats. Quand vous obtenez un résultat, vous l’acceptez. Après, vous engagez d’autres démarches », a-t-il ajouté.

Au vu de l’ensemble des points satisfaits, le syndicaliste a déclaré qu’ils sont désormais fin prêts pour reprendre les cours dans les institutions d’enseignement supérieur public du pays.

« Oui, les enseignants, les travailleurs de manière générale de l’enseignement supérieur, sont prêts pour le 20 octobre », a-t-il conclu.

Mosaiqueguinee.com

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