Education/menace de grève: l’intersyndicale met en garde le gouvernement !

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Le gouvernement est désormais engagé dans une course contre la montre pour désamorcer la menace de crise qui plane sur le secteur de l’éducation. Cette urgence fait suite au préavis de grève générale et illimitée déposé par l’intersyndicale de l’éducation (FSPE-SLECG-SNE). Les négociations officielles doivent s’ouvrir ce lundi 10 novembre 2025 sous l’égide du ministre du travail et de la fonction publique.

Malgré la volonté affichée du gouvernement, les syndicalistes maintiennent une fermeté sur les points clés de leur plateforme revendicative.

L’exigence de la signature du statut particulier révisé de l’éducation demeure un impératif non négociable. Et le refus de procéder à cette signature avant la date butoir du 15 novembre pourrait conduire l’intersyndicale à passer à la vitesse supérieure. C’est du moins ce qu’a fait savoir Michel Pépé Balamou, figure de l’intersyndicale de l’éducation.

Dans cet entretien qu’il a accordé à notre rédaction, le syndicaliste a précisé le calendrier et leur stratégie.

« Un préavis a été émis le 5 novembre et court jusqu’au 15 novembre. Si le samedi 15 novembre, le gouvernement ne fait pas preuve de bonne foi, nous consulterons la base qui décidera de la conduite à suivre. Nous sommes actuellement en phase de préavis. À partir du samedi 15, si rien n’évolue, nous demanderons à la base de déterminer la marche à suivre. Si elle décide de déposer un avis de grève, celui-ci sera déposé », a-t-il indiqué.

Malgré cette détermination, les syndicats disent privilégier la voie du dialogue.

« Nous osons espérer que le gouvernement pourrait, à quelque niveau que ce soit, ouvrir des couloirs de négociations, pour faire des contre-propositions aux nôtres », a-t-il ajouté.

Rappelant l’expérience amère de 2006, où les tensions autour de la signature du tout premier statut avaient coûté la vie à 12 élèves et contraint le gouvernement de l’époque à repousser les examens nationaux, le secrétaire général du SNE a souligné l’esprit d’ouverture de l’intersyndicale : « Nous n’avons pas dit que nos propositions sont des montagnes inamovibles ou des mers à boire. Nous attendons aussi des contre-propositions du gouvernement. Même si nous avions dit [par exemple] un milliard par enseignant, si le gouvernement nous fait une proposition, nous prendrons la médiane ou le juste milieu », a-t-il affirmé.

Le syndicaliste n’a pas exclu l’existence d’un rapport de force, tout en mettant en garde les autorités contre les conséquences d’un blocage en rappelant le poids du corps enseignant : « Vous avez 49 000 enseignants en Guinée. Ils représentent 47 % de l’effectif total de la Fonction publique. Au-delà des enseignants, le risque peut être grand. Ce sont les élèves qui vont descendre dans la rue, ce sont les parents qui vont suivre… Ça va se répercuter sur tout le pays », a-t-il prévenu.

Enfin, il a insisté sur l’enjeu du pré-universitaire avant de réitérer son appel au gouvernement: « Nous privilégions le dialogue, nous privilégions le syndicalisme pacifique. Mais il faudrait que le gouvernement fasse preuve de bonne foi en faisant des contre-propositions », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana 

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