Décès de Hadja Djiba Issiagha Diallo, ancienne sous-préfète et figure pionnière de l’administration guinéenne

Hadja Djiba Issiagha Diallo, plus connue sous le nom de Hadja Djiba Seppata, s’est éteinte dans la soirée d’hier, dimanche 18 mai 2025, à Dakar, au Sénégal. Son enterrement est prévu ce vendredi, après la prière de 14 heures, à Hollandédjan, dans la sous-préfecture de Sarékaly, préfecture de Télimélé.

Ancienne sous-préfète de Gougoudjé, puis de Brouwal, dans la préfecture de Télimélé, Hadja Djiba Issiagha Diallo était une femme de conviction, de courage et d’engagement. Mère de six enfants, la digne fille d’Elhadj Wahaby et de Diamy Diallo (née le 22 novembre 1952 à Diangatakodhi) a marqué de son empreinte l’administration guinéenne à une époque où les femmes étaient encore rares dans les postes de responsabilité.

Un parcours exemplaire dans une époque difficile

Hadja Djiba Issiagha Diallo, ex sous-préfète de Gougoudjé et Brouwal (Télimélé)

Née à Télimélé, Hadja Djiba Seppata a été parmi les rares filles de sa génération à accéder à l’éducation. Après l’école primaire et secondaire à Télimélé, elle a poursuivi ses études à Bamako, dans une école de secrétariat, avec le soutien de son mari. Revenue en Guinée en 1969, elle a occupé plusieurs fonctions dans l’administration sous les régimes successifs de Sékou Touré et de Lansana Conté.

Nommée sous-préfète en 1999, elle a dirigé deux sous-préfectures pendant 17 ans. Forte, respectée, mais toujours humble, elle était une dirigeante qui avait su s’imposer avec fermeté dans un environnement majoritairement masculin. « Ce n’est pas toujours facile de commander des hommes », confiait-elle en mars 2024, lors d’une interview avec Guineematin.com. « Mais Dieu m’a toujours aidée à très bien collaborer avec eux dans le respect mutuel. »

Une voix pour l’éducation des filles et les droits des femmes

Engagée pour la cause féminine, Hadja Djiba Issiagha Diallo n’a cessé de plaider pour une meilleure éducation des filles et la participation des femmes dans la vie publique. Elle voyait dans la Journée internationale des droits des femmes bien plus qu’une célébration : un moment d’échanges, de bilans et d’inspiration.

« Les femmes doivent encore lutter pour se défaire des préjugés, résister à la pression des hommes et se battre pour occuper les postes de décision », disait-elle encore récemment, appelant les jeunes filles à « bien étudier » pour faire face à tous les défis.

Une vie au service de sa famille et de son pays

Hadja Djiba Seppata était mère de six enfants : Amadou Tidjane Diallo, Djamy Toupet Diallo (actuelle Directrice communale de l’éducation de Sanoyah), Mamadou Lamarana Diallo, Mamadou Alimou Diallo, Boubacar Diallo et Ibrahima Sory Diallo. Elle a élevé ses enfants tout en assumant pleinement ses responsabilités professionnelles, incarnant ainsi la double mission de la femme guinéenne : pilier du foyer et actrice du développement national.

Son décès laisse un grand vide dans sa famille, sa communauté, et parmi toutes celles et ceux qui l’ont connue ou côtoyée. Sa voix, ses conseils et son exemple resteront gravés dans les mémoires.

Que Dieu lui accorde le paradis pour son repos éternel, qu’Il pardonne nos fautes avant de nous rappeler à Lui, Amine !

Hadja Djiba Issiagha Diallo, ex sous-préfète de Gougoudjé et Brouwal (Télimélé)

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