Crise à Télé 24 : en grève, les journalistes réclament leurs dus et l’identité du nouveau propriétaire

il y a 4 heures 35
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Au matin de ce lundi, 04 août 2025, l’antenne de Télé 24 est restée inhabituellement calme. Les journalistes et chroniqueurs de la chaîne ont décidé d’entrer en grève, fatigués de ce qu’ils décrivent comme « une année de précarité », entre salaires impayés, renvois abusifs et flou total sur l’identité de leur nouvel employeur.

Entre rencontre directe avec ce dernier, le paiement immédiat et sans délai  de leurs arriérés, ces travailleurs restent campés sur leur position.

« Cela fait maintenant six mois que nous travaillons sans être payés. Et malgré nos multiples alertes, rien ne bouge », a déploré le porte-parole du collectif des grévistes, Abdoulaye Kaback Camara. Selon lui, la situation se serait aggravée depuis juillet 2024, après la présentation d’un certain Bangaly, désigné par appel téléphonique comme « représentant » du nouveau propriétaire.

Mais pour les travailleurs, ce contact informel ne saurait suffire. « On nous demande de traiter avec des personnes dont nous ne savons rien. Pas même qui détient réellement Télé 24 aujourd’hui. Cette opacité est inadmissible », martèle le collectif dans une déclaration transmise à la presse.

Les accusations sont graves : réduction arbitraire des salaires, mise à l’écart de certains employés, pressions internes, décisions brutales… Le nom de M. Bangaly Biramou est cité à plusieurs reprises comme étant à l’origine de choix qui ont « accentué les souffrances » du personnel.

Face à cette situation, les revendications sont claires : le paiement intégral et sans délai des salaires impayés, qui s’étendent de 4 à 6 mois, et une rencontre formelle avec le véritable propriétaire de la chaîne, « seul interlocuteur crédible » aux yeux du collectif.

La grève est illimitée, et les grévistes préviennent déjà : sans satisfaction rapide de leurs exigences, d’autres actions « fortes » seront envisagées. En parallèle, ils lancent un appel à la solidarité à l’ensemble de la profession et aux autorités compétentes, afin que justice leur soit rendue.

« Nous ne demandons rien d’extraordinaire. Nous voulons juste travailler dans la dignité, avec le respect de nos droits fondamentaux », conclut M. Camara.

Alors que la convention collective des journalistes est en cours de finalisation, ces pratiques du passé font toujours surface. Il reste donc à savoir si la rentrée en vigueur de ce document important pour le monde des médias mettra fin à ce calvaires dans la pesse guinéenne.

Sâa Robert Koundouno

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