CRIEF/Retard accusé dans le démarrage des audiences: les avocats en colère, boudent la salle d’audience

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A la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), l’ensemble des avocats de la partie civile et de la défense viennent de sortir de la salle d’audience dans un mouvement d’ensemble. Ils protestent contre le retard qu’accusent très souvent les magistrats avant de monter pour les jugements. Jusqu’à midi et demi, les audiences n’avaient toujours pas commencé.

« Vous savez les audiences sont prévues pour 9h. Donc, comme tel, les avocats sont là depuis 9h pour attendre les audiences. Les prévenus ont été extraits, ils sont dans la salle d’audience. Et il est midi passé. Jusque-là, nous ne voyons pas de magistrats. Et nous ne savons pas pourquoi la Cour traîne de prendre les audiences. Et puisque nous ne pouvons pas continuer à attendre indéfiniment la Cour, nous avons décidé de rentrer », a réagi Me Faya Gabriel Kamano.

Selon ce porte-parole du barreau par ailleurs constitué dans plusieurs dossiers à la CRIEF, lui et ses confrères n’ont pas cherché à savoir les raisons du retard dans l’ouverture des audiences par les magistrats. Ce n’est pas leur rôle.

« Ce n’est pas à nous de chercher à comprendre pourquoi la Cour n’est pas montée jusqu’à présent. C’est à la Cour, par courtoisie de nous expliquer pourquoi elle traîne à prendre les audiences. Nous, notre obligation, c’est de venir à l’audience, d’être dans la salle d’audience et d’attendre l’arrivée de la Cour. Alors, si la Cour a un impératif, il lui appartient d’informer les avocats qu’elle ne pourra pas prendre les audiences à 9 heures ou à 10 heures pour tel ou tel motif. Mais lorsque nous n’avons eu aucun interlocuteur nous estimons qu’à la limite, c’est un manque de respect pour les parties que nous sommes, mais aussi pour les plaideurs », a poursuivi l’avocat.

Me Faya Gabriel Kamano informe que ce n’est pas la première fois que les magistrats tardent à prendre les audiences à la CRIEF. Il souhaite désormais que l’heure des audiences soit respectée a la lettre.

« Si une audience est programmée pour 9 heures, les renvois sont faits à jour fixe, que les audiences commencent à l’heure pile, qu’on respecte les heures d’audience. Parce qu’à la différence des magistrats, nous, avocats, nous avons par jour beaucoup d’audiences. Aujourd’hui, quand vous prenez ce mercredi, il y a des audiences qui se tiennent à la Cour d’Appel, il y a des audiences qui se tiennent au tribunal de commerce, au tribunal de Mafanco, au tribunal de Dixinn et à la Cour suprême. Et vous pouvez trouver un avocat qui a par jour au minimum trois audiences dans les juridictions différentes. Mais imaginez-vous que toutes les juridictions ne respectent pas les heures d’audiences, forcément, ça va impacter sur son calendrier d’audiences. Et déjà, ce retard a impacté sur nos audiences ailleurs. C’est pourquoi nous ne pouvons pas continuer à attendre. Nous préférons aller dans d’autres audiences où au moins nous allons rattraper le retard que nous avons déjà accusé ici », a-t-il affirmé.

Sékou Diatéya

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