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La création de la Direction Générale des Élections (DGE) par décret présidentiel continue de faire débat en Guinée.
À l’instar de plusieurs formations politiques, le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), dirigé par Aliou Bah, exprime ses inquiétudes quant à l’indépendance de cette nouvelle institution, une fois qu’elle sera mise en place.
Lors de son assemblée générale hebdomadaire, tenue ce samedi 21 juin 2025, les cadres du parti ont estimé que la dénomination de l’organe importe peu.
Pour eux, la priorité doit être accordée à la nomination de personnalités intègres, capables de garantir la transparence du processus électoral.
« Peu importe l’appellation. Ce qui est important, c’est le contenu qu’on donnera à cet organe. Que ce soit OGE, CENI ou DGE, c’est le contenu qui compte. Est-ce que l’organe sera indépendant ? Comment les personnes appelées à diriger cette institution seront-elles choisies ? Est-ce que les partis politiques seront représentés ? », s’est interrogé Me Mamadou Malal Bah, secrétaire chargé des questions juridiques du parti.
Ce responsable du MoDeL a également dénoncé la gestion antérieure des élections par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), souvent critiquée pour son manque de transparence.
« Beaucoup de Guinéens estiment qu’il n’y a jamais eu d’élections libres et transparentes en République de Guinée. Parce que c’est l’État qui crée l’organe électoral, qui nomme ses dirigeants et qui lui attribue les ressources. Tant que le parti au pouvoir ne se sent pas en position de force, il bloque les moyens nécessaires à son fonctionnement. Même lorsque les partis politiques avaient des représentants au sein de la CENI, on sait ce que cela a donné à la fin. L’État a même tenté de corrompre certains représentants, qui ont fini par trahir la volonté de leur parti. Tout cela témoigne d’un manque de sérieux dans notre manière de gérer les élections », a-t-il fustigé.
Poursuivant son intervention, Me Mamadou Malal Bah a cité l’exemple du Sénégal, où la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) jouit d’une grande crédibilité.
« Vous ne verrez jamais un homme politique sénégalais contester les décisions de cet organe, car ceux qui dirigent la CENA prêtent serment », a-t-il souligné.
Hadja Kadé Barry