Côte-d’Ivoire/Odienné : des guinéens fuyant des affrontements communautaires liés à un problème domanial, accueillis à Lossogo dans la sous-préfecture de Samango (Odienné RCI)

il y a 3 heures 25
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Selon l’agence ivoirienne de presse AIP, plusieurs Guinéens au total, 521 ressortissants guinéens, dont 300 enfants, fuyant des affrontements communautaires, ont été accueillis dans le village frontalier ivoirien de Lossogo, dans la sous-préfecture de Samango, département de Gbéléban (Nord-Ouest, région du Kabadougou), le 17 juillet 2025.

Selon la même source, ces déplacés, originaires de Bolosso, situé à une quinzaine de kilomètres du lieu d’accueil, ont dû quitter leur village, le 12 juillet, en raison d’un conflit entre deux communautés qui s’est soldé par un cas de mort, dans la localité.

À la suite de l’alerte des autorités préfectorales, des cadres de la région du Kabadougou, parmi lesquels, le ministre Adama Koné, le conseiller spécial du président de la République de Côte d’Ivoire, Traoré Vassidi, ainsi que les députés Lacina Diaby et Doumbia Alassane, ont mobilisé des ressources pour venir en aide à ces populations en détresse. Des vivres composés de six tonnes de riz, d’huile et d’un montant de 200 000 francs CFA ont été fournis pour faire face à l’urgence humanitaire.

Pour recouper l’information, guinéenews a pris langue avec le sous-préfet de Boula, le lieutenant Michel Loua, qui nous rapporte la genèse des faits : « à l’origine, il y a un conflit entre un village et une famille sur un domaine agricole situé à Bolosso, dont chacun se réclame le propriétaire. Il s’agit du village de Bolosso et la famille Kourouma venant de Kalafrila, un village voisin. La famille Kourouma réside à Kalafrila et elle est partie pour labourer son domaine. Il y a eu des discussions sur les lieux.  Le tribunal de première instance avait déclaré la famille Kourouma comme propriétaire. La seconde fois, Bolosso a fait appel à la cour d’appel, qui a tranché en faveur de la famille Kourouma. Celle- ci était partie pour labourer ce bas-fond, lorsque les gens de Bolosso se sont attaqués à eux. Un membre de la famille Kourouma a été poignardé et a été évacué en Côte d’Ivoire, où il a rendu l’âme le samedi 12 juillet 2025. Ils ont ramené le corps ici, et il a été inhumé à Kankan. Les gens de son village ont menacé d’aller attaquer ceux de Bolosso.

Alertées, les autorités ont envoyé les forces de défense et de sécurité pour maintenir l’ordre. Quand les gens de Bolosso ont appris que les forces de défense et de sécurité venaient et se sentant fautifs, tout le village est parti en Côte d’Ivoire. Soit pour ne pas être arrêté ou pour fuir un jugement. En tout cas, tout le village a déserté. Ils sont au nombre de 521 personnes qui se trouvent en Côte d’Ivoire. Les autorités ivoiriennes se sont bien occupées d’eux. Elles ont envoyé des vivres et m’ont appelé pour me dire qu’un comité de crise avait été mis en place. En tout cas, j’ai remonté l’information à ma hiérarchie. »

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