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Après trois jours d’échanges intenses, les rideaux sont tombés ce vendredi 20 juin 2025 sur la Table ronde nationale sur les Hydrocarbures. Organisée sous le thème « Leçons du passé, ambitions pour demain », cette rencontre stratégique a permis de réunir les principaux acteurs publics et privés du secteur pour repenser l’avenir des hydrocarbures en Guinée. La clôture a été marquée par la tenue du 6e panel consacré au cadre institutionnel, un volet clé pour asseoir une gouvernance durable et performante dans le domaine.
Animé par les secrétaires généraux des ministères de l’Énergie, de l’Environnement, du Commerce, de l’Économie et des Mines, ce panel a mis l’accent sur l’impératif de réformes profondes pour clarifier les rôles institutionnels, renforcer les mécanismes de régulation et créer un environnement attractif pour les investisseurs.
« Les hydrocarbures sont un secteur stratégique pour la Guinée, non seulement pour la souveraineté énergétique, mais aussi pour le développement économique », a rappelé Nima Bah, cheffe de Cabinet au ministère de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, dans une synthèse des travaux.
Elle a égrené les six thématiques abordées au cours de la table ronde, allant de l’exploration pétrolière à la régulation du marché, en passant par le développement du gaz dans la transition énergétique. À cela s’ajoutent les enjeux de financement, de logistique et enfin la nécessité d’une refondation du cadre institutionnel.
Des recommandations fortes pour un secteur compétitif
Les discussions ont permis de poser un diagnostic lucide sur les nombreux défis auxquels fait face le secteur : faible niveau d’exploration, problèmes d’approvisionnement, déficit d’infrastructures de stockage, gouvernance peu efficiente, manque de transparence et absence de cadre légal adapté.
Pour y remédier, les participants ont formulé des recommandations structurantes :
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Adoption d’un cadre législatif moderne, cohérent avec le contexte national ;
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Création d’un organe de régulation indépendant ;
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Renforcement des capacités techniques et institutionnelles ;
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Promotion des investissements locaux et étrangers ;
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Développement du capital humain dans toute la chaîne de valeur.
Une vision partagée par les décideurs
Le Secrétaire général du ministère de l’Énergie, Bachir Camara, s’est félicité de la qualité des contributions et de la diversité des expertises mobilisées : « Nous avons eu ici des échanges riches, avec des experts venus d’Afrique et d’ailleurs, qui ont permis de mieux cerner les enjeux auxquels notre pays est confronté dans ce secteur. »
Insistant sur l’importance de la mise en œuvre effective des recommandations, il a appelé à une synergie d’action entre acteurs publics et privés : « Il est temps de transformer ces propositions en actions concrètes, en renforçant la collaboration intersectorielle pour construire un secteur des hydrocarbures robuste et porteur de croissance. »
Vers un mécanisme de suivi
Dans cette dynamique, les participants ont convenu de la création d’une task force nationale chargée d’assurer le suivi de la feuille de route issue de la table ronde. Cet organe aura pour mission de veiller à la concrétisation des engagements pris et au pilotage des réformes.
Les participants ont unanimement salué l’engagement des autorités guinéennes à redynamiser le secteur, à travers les réformes en cours et la volonté de transparence affichée par les plus hautes instances du pays. Des remerciements appuyés ont été adressés aux partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux experts ayant pris part aux travaux à Conakry.