CEGUIFED avec l’appui financier d’ONU Femmes lance un projet ambitieux pour la santé des femmes et des enfants à Conakry et N’Zérékoré

Le Centre Guinéen de Formation et d’Éducation pour le Développement (CEGUIFED), avec le soutien financier d’ONU Femmes à travers les fonds Muskoka, a procédé ce mardi 14 octobre, dans un hôtel de Kipé, au lancement officiel du projet d’appui à la promotion de l’égalité des sexes visant à améliorer la santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente ainsi que la nutrition (SRMNIA-NUT). Ce projet, mis en œuvre sous la tutelle de la Direction Nationale de la Promotion Féminine et du Genre (DNPFG), s’étend à la zone spéciale de Conakry ainsi qu’à la ville de N’Zérékoré.

L’objectif principal de ce projet est de promouvoir l’autonomisation des femmes et des adolescents, améliorer leur santé, réduire les violences basées sur le genre et encourager l’adoption de comportements sociaux justes et positifs.

Accueil et témoignages locaux

Le président de la délégation spéciale de la commune de Ratoma, Ahmed Sékou Traoré, s’est dit honoré d’accueillir le lancement du projet dans sa circonscription.

« Nous mesurons le choix porté sur cette commune, qui est aujourd’hui fréquentable grâce à la paix et à la quiétude sociale qui y règnent. Dans un passé récent, cette commune était difficilement fréquentable, en raison des différents mouvements sociaux que nous avons connus. Le projet, dont le titre est très explicite — néonatalité, égalité des sexes, amélioration de la santé des citoyens — est très bien ciblé. Nous pensons que vous avez fait le bon choix en choisissant Ratoma », déclare-t-il.

Hapou Kofoe Mamy, coordinatrice du projet Muskoka au sein de CEGUIFED, a expliqué le choix des communes : « Conakry et N’Zérékoré ont été sélectionnées en raison de la prévalence élevée de la mortalité infantile et néonatale dans ces régions. »

Objectifs et portée du projet

Pour Mme Camara Hadja Adama Sow, vice-présidente du conseil d’administration de CEGUIFED : « Ce partenariat avec ONU Femmes en Guinée, dont nous célébrons le lancement officiel, vise directement des milliers de femmes et de jeunes filles, ainsi que des centaines d’acteurs communautaires de santé. Il vise également à créer un environnement plus sûr et favorable à l’épanouissement de tous. »

Elle a lancé un appel à toutes les parties prenantes : « J’exhorte toutes et tous à un engagement fort en faveur de l’égalité des sexes et du développement inclusif en Guinée. Pour un pays qui compte plus de 52 % de femmes, nous ne saurions prospérer en laissant pour compte cette importante frange de la population. Au cours des prochains mois, nos actions s’étendront autour de quatre principaux axes dans les régions de Conakry et de N’Zérékoré. »

Actions prévues sur le terrain

Durant les huit mois de mise en œuvre, le projet prévoit :

• Dialogue communautaire pour déconstruire les normes sociales néfastes et promouvoir les droits en santé sexuelle et reproductive.
• Renforcement des capacités des prestataires de santé, des relais communautaires et des acteurs pour mieux prévenir et prendre en charge les violences basées sur le genre et les mutilations génitales féminines.
• Sensibilisation de proximité et soutien psychosocial aux femmes et filles survivantes des violences.
• Suivi rigoureux et validation pour garantir l’efficacité des actions et documenter les bonnes pratiques.

Soutien des partenaires et reconnaissance

Mme Sow a également remercié les partenaires techniques et financiers : « La Direction nationale de la promotion féminine et du genre, point d’ancrage institutionnel de ce projet, ainsi que les autres départements sectoriels étatiques, sont sollicités pour la réussite et la pérennisation des résultats attendus. À ONU Femmes et aux fonds Muskoka, nous exprimons notre profonde gratitude pour votre confiance et votre soutien précieux. »

La représentante de l’ambassade de France en Guinée, Dr Bazon Magali, conseillère santé, a salué le projet : « Magnifique, porteur d’une ambition claire, ambitieux et extrêmement inclusif, ce projet place les femmes, les jeunes et la communauté au cœur de la transformation. Soutenir la santé des femmes et des enfants, c’est investir dans l’avenir d’une Guinée plus forte, plus équitable et plus prospère. »

Alignement avec la vision nationale

Mory Keita, représentant de la DNPFG, a rappelé : « Ce projet s’inscrit en droite ligne avec la vision du gouvernement guinéen concernant la promotion du genre, la santé et le bien-être des femmes et jeunes filles, en cohérence avec la politique nationale du Genre 3, validée avec l’appui de tous les partenaires techniques et financiers. »

Il a souligné les défis persistants : mortalité maternelle et néonatale élevée, accès limité aux services de santé de qualité, persistance des normes sociales discriminatoires et violences basées sur le genre.

« Le lancement du projet SRMNIA-NUT représente une étape importante dans nos efforts communs pour promouvoir l’égalité des sexes et la santé reproductive », a conclu Mory Keita.

Mamadou Yaya BARRY

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