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Alors que le taux de réussite des filles au baccalauréat session 2025 plafonne à seulement 30,44 %, Fatoumata Kalissa, originaire de Tamakénin dans la préfecture de Boké, crée la surprise. Elle se hisse au 247ᵉ rang national, après trois années d’échecs. Son histoire, aussi singulière qu’inspirante, fait aujourd’hui le tour des réseaux sociaux.
Devenue virale grâce à des photos d’elle portant un panier d’œufs bouillis sur la tête, la jeune bachelière incarne la résilience. À quelques années de la majorité, Fatoumata conjugue courageusement vie scolaire et petit commerce pour subvenir à ses besoins, en vendant des œufs dans les rues de sa ville.
« Ma famille ne peut pas tout prendre en charge sur le plan scolaire. Je vis avec ma maman qui est âgée et ne peut plus travailler. Mes grands frères et sœurs ne sont pas encore insérés professionnellement. Après réflexion, j’ai décidé de me lancer dans la vente d’œufs pour subvenir à mes besoins en tant que jeune fille », confie-t-elle.
Des moqueries à la fierté
Fatoumata n’a pas eu peur de braver les préjugés. Critiquée, moquée, jugée, elle n’a jamais renoncé :
« Beaucoup d’amis se moquent de moi. Certains disent : “Tu es belle, tu ne devrais pas vendre dans la rue.” Mais je ne calcule pas tout ça. Je connais la réalité de ma famille. Je dois me battre. »
Elle explique avoir commencé à vendre des œufs depuis 2011, alors qu’elle venait d’entrer au lycée.
« Cette année, j’ai décidé de publier des photos parce que j’en suis fière. Grâce à cela, j’aide ma mère. Je paie ma scolarité moi-même depuis des années. »
Et malgré un revenu modeste — 50 000 GNF par jour, elle parvient à couvrir ses frais de scolarité.
« Mon année scolaire m’a coûté 1 400 000 GNF. Je l’ai payée moi-même dans une école privée. Les vêtements, le luxe, ce sont des dépenses inutiles à mes yeux. La priorité, c’est l’éducation. »
Une ambition bien définie : devenir pharmacienne
Issue de la filière sciences expérimentales, Fatoumata a déjà un plan clair pour la suite : « Mon objectif après le bac, c’est de devenir une grande pharmacienne. Je veux étudier la pharmacie à l’université, puis ouvrir ma propre pharmacie. »
Un modèle pour les jeunes filles
À travers son parcours, Fatoumata Kalissa veut inspirer d’autres jeunes filles à croire en leurs rêves, à ne pas se laisser abattre par les échecs ni par les stéréotypes.
« Ce n’est pas parce qu’on est fille qu’on doit baisser les bras. On peut réussir, même sans aide, même sans richesse. Il faut juste de la volonté. »
Mayi Cissé
+224 623 62 53 65
L’article Boké : entre moqueries et détermination, Fatoumata Kalissa décroche le bac… grâce aux œufs est apparu en premier sur Mediaguinee.com.