Balaya (Lélouma) : une commune rurale entre enclavement et manque d’infrastructures

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Située dans la préfecture de Lélouma, la commune rurale de Balaya compte sept districts. La localité fait face à d’énormes difficultés qui entravent son développement et le bien-être de sa population. Entre enclavement extrême, déficit d’infrastructures sociales de base et bâtiments administratifs vétustes, les autorités locales tirent la sonnette d’alarme, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Mamadou Oury Diallo, président de la délégation spéciale de la commune rurale de Balaya

« Nous avons besoin d’un poste de santé pour les districts de Dar-es-Salam et Madina Dian. C’est une question de vie ou de mort », a déclaré Mamadou Oury Diallo, président de la délégation spéciale de la commune rurale de Balaya.

Des localités isolées du reste de la commune

Parmi les sept districts que compte Balaya, Dar-es-Salam et Madina Dian vivent un véritable calvaire. L’accès y est pratiquement impossible en véhicule. Les routes sont impraticables et les populations sont presque coupées du monde. Les conséquences sont dramatiques, surtout en cas d’urgence. Pour évacuer un malade, les habitants sont souvent obligés de le transporter à dos d’homme ou sur des brancards artisanaux, comme à l’époque coloniale.

Faute de postes de santé, ces populations isolées dépendent des structures sanitaires de Balaya centre, à plusieurs kilomètres de marche.

Une administration sans bureaux

Outre le problème d’enclavement, la commune rurale de Balaya ne dispose même pas de bureaux administratifs propres. Le bloc administratif, datant de la première République, est aujourd’hui vétuste et inadapté. « Nous partageons les mêmes locaux avec le sous-préfet, le Délégué scolaire de l’enseignement élémentaire (DSEE) et la mairie. C’est un vieux bâtiment délabré qui ne répond plus aux besoins actuels », explique Mamadou Oury Diallo.

La diaspora de Balaya, moteur de solidarité

Malgré ces obstacles, Balaya peut compter sur la générosité de ses ressortissants établis à l’étranger, très attachés à leur localité d’origine. Ces fils du terroir ont récemment financé une adduction d’eau estimée à plus de 300 millions de francs guinéens, comprenant deux cuves de 10 000 litres chacune et une cinquantaine de robinets répartis dans la commune. Grâce à eux, l’accès à l’eau potable s’est considérablement amélioré, même si l’entretien et la gestion du réseau restent des défis permanents.

L’éclairage public : un espoir éteint

Balaya avait également bénéficié d’un don de 40 lampadaires solaires offerts par le chanteur sénégalais Akon, en partenariat avec l’État guinéen. Mais aujourd’hui, un seul lampadaire fonctionne encore. « Plus de quinze lampadaires ont perdu leurs panneaux solaires à cause de vols. Les autres sont tout simplement tombés en panne », regrette le président de la délégation spéciale de Balaya.

Un appel pressant à l’État

Face à cette situation, les autorités locales appellent l’État à venir en aide à cette commune oubliée. La construction de routes praticables, d’un poste de santé et de bureaux administratifs dignes de ce nom figurent parmi les urgences. « Nous faisons ce que nous pouvons avec nos moyens limités, mais sans un appui conséquent de l’État, Balaya restera à la traîne », avertit Mamadou Oury Diallo.

Entre courage, solidarité et abandon, Balaya incarne aujourd’hui le combat silencieux de nombreuses communes rurales de Guinée, où la survie quotidienne tient encore plus du défi que de la routine.

Depuis Lélouma, Chérif Sampiring Diallo pour Guineematin.com

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