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Le Premier ministre a présidé, ce jeudi 22 mai 2023 à Conakry, la cérémonie d’ouverture de la 42e session ordinaire du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). À cette occasion, Bah Oury a tenu à souligner l’importance cruciale du développement du capital humain pour la création des richesses.
Dans son intervention, le chef du gouvernement a insisté sur le fait que la possession de ressources naturelles minières, agricoles, ou hydrauliques ne suffit pas à garantir la prospérité. « C’est bien d’avoir des ressources minières, des potentialités agricoles, des fleuves et des rivières pour produire de l’énergie, mais sans une matière grise collective suffisamment bien préparée, ces richesses risquent d’être des illusions, voire de simples chimères », a-t-il averti.
Bah Oury a également observé, ces dernières années, un « réveil » positif sur le continent africain, notamment en matière de recherche scientifique et d’innovation. « Nous assistons à l’émergence de talents africains qui s’illustrent un peu partout, en particulier dans les nouvelles technologies. Cet effort doit être intensifié afin que nous puissions être pleinement en phase avec l’évolution du monde du savoir », a-t-il expliqué.
Le Premier ministre a rappelé que la population africaine, et surtout sa jeunesse, représente à la fois une richesse et un défi. « Cette génération montante, qui se chiffre en centaines de millions, nécessite une préparation sérieuse pour l’avenir. Face à des budgets rétrécis et des demandes sociales et infrastructurelles en constante augmentation, il est impératif de mutualiser nos ressources et nos capacités pour exister. »
Il a aussi souligné l’impact de l’intelligence artificielle, qui, selon lui, relègue à la périphérie du savoir ceux qui ne produisent pas suffisamment de connaissances. « Aujourd’hui, celui qui n’alimente pas les sources de connaissances sera marginalisé. »
Bah Oury a rappelé que l’intelligence artificielle repose sur la connexion et la production de contenus intégrés dans de vastes bases de données (Big Data). « Il est donc nécessaire de repenser l’université et nos centres de recherche dans leur globalité. Nous devons valoriser nos savoir-faire, comme l’illustre l’Institut de recherche de Kindia, où sont menées des recherches prometteuses sur des vaccins contre la variole ou des antidotes pour les morsures de serpents. »
Il a conclu en soulignant la richesse exceptionnelle de la biodiversité guinéenne : « La Guinée est, selon les scientifiques, une miniature de l’Afrique, à l’exception du désert, avec tous les types de serpents présents sur le continent. Cela justifie la spécialisation de certains centres de recherche afin de ne pas disperser nos efforts et nos ressources. La science progresse grâce à la connexion, au dialogue et à l’échange. »
L’article Bah Oury : « Sans une matière grise collective, les richesses risquent d’être des chimères » est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.