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Ce mois de juin, l’Ambassadeur de Chine en Guinée, S.E.M. Huang Wei, a fait ses adieux définitifs après presque sept années passées exclusivement au service du raffermissement des relations diplomatiques et amicales entre Pékin et Conakry.
Dans la pure tradition diplomatique, l’Ambassadeur chinois a dans la foulée rencontré la presse guinéenne. Ce fut une occasion pour lui d’aborder plusieurs sujets d’intérêt commun et de dresser un bilan de sa mission. Il en a également profité pour réitérer les grandes lignes de la position officielle de la Chine sur plusieurs questions d’actualité à l’échelle mondiale.
Parmi les thèmes majeurs abordés au cours de cette rencontre figurent :
– La réunion des coordinateurs chargés de la mise en œuvre des actions de suivi du sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) ;
-La mise en œuvre des actions de suivi du sommet de Beijing du FOCAC en Guinée ;
-L’opposition de la Chine aux mesures tarifaires abusives des États-Unis ;
– La question de Taiwan ;
– Les questions liées aux droits de l’homme et au Xinjiang ;
– Les réalisations de la Chine en matière de développement et de modernisation.…
Réunion cruciale des coordinateurs à Changsha, dans Hunan pour traduire les engagements du FOCAC en actions concrètes
Le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) célèbre cette année (2025) un quart de siècle d’existence. La dernière session du sommet s’est tenue en septembre 2024 à Beijing, où les dirigeants africains et chinois ont convenu de nouvelles orientations stratégiques pour bâtir une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique.
Dans ce cadre, le président Xi Jinping a proposé six axes majeurs à mettre en œuvre à travers dix actions prioritaires, couvrant des domaines aussi variés tels que : l’inspiration mutuelle entre les civilisations, la prospérité du commerce, la coopération sur les chaînes industrielles, l’interconnexion, la coopération pour le développement, la santé, le développement de l’agriculture au bénéfice de la population, les échanges humains et culturels, le développement vert et la sécurité commune.
Afin de concrétiser ces engagements, une réunion des coordinateurs s’est tenue du 10 au 12 juin à Changsha, dans la province chinoise du Hunan. La délégation guinéenne est conduite par Ismaël Nabé, ministre du Plan et de la Coopération internationale. La délégation guinéenne a aussi assisté à la quatrième édition de l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, suivi de la réunion ministérielle à Changsha.
Selon l’Ambassadeur Huang Wei, ‘’cette rencontre permettra non seulement d’évaluer l’état d’avancement des décisions prises lors du sommet de Beijing, mais aussi de définir les prochaines priorités pour renforcer la coopération sino-africaine.’’
« Je suis convaincu que cette réunion permettra d’approfondir l’amitié et la confiance mutuelle entre la Chine et l’Afrique, d’accélérer la mise en œuvre du consensus des dirigeants chinois et africains et des acquis du sommet de Beijing, et de démontrer à la communauté internationale la ferme confiance de la Chine et de l’Afrique dans la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique encore plus solide’’, a déclaré M. Huang Wei.
De la mise en œuvre des actions de suivi du sommet de Beijing du FOCAC en Guinée
Lors de son discours devant la presse guinéenne, l’ambassadeur Huang Wei est revenu sur le suivi de la mise en œuvre des engagements du sommet de Beijing en Guinée, ainsi que sur les résultats de la coopération bilatérale entre la Chine et la Guinée. À l’occasion du dernier sommet du FOCAC, les dirigeants des deux pays ont eu une rencontre historique au cours de laquelle ils ont trouvé un consensus autour de plusieurs domaines stratégiques. Ces axes de coopération couvrent des secteurs variés tels que la santé, les infrastructures, l’éducation, la culture, les mines, l’énergie, ainsi que des mesures économiques importantes comme l’annulation partielle de la dette et l’instauration d’un tarif douanier zéro.
« En ce qui concerne l’aide au développement, la Chine a décidé d’annuler certaines dettes de la Guinée et les mesures correspondantes ont déjà été mises en place ; la Chine prévoit de fournir un lot d’aides alimentaires à la Guinée et les départements compétents chinois s’activent actuellement à y travailler avec leurs homologues guinéens ; la Chine a accordé le traitement du tarif douanier zéro à 100 % des produits exportés vers la Chine par 53 pays dont la Guinée. Ce qui facilite davantage l’exportation de produits guinéens de qualité vers la Chine. La Chine réalisera le forage de 400 puits d’eau pour la Guinée et fournira un soutien financier au projet « Guinea Safe City ». La coopération médicale et sanitaire entre les deux pays progresse de manière ordonnée : la 31e mission médicale chinoise en Guinée a commencé à travailler sur place, et le centre de traitement cardiovasculaire et cérébrovasculaire de l’Hôpital de l’amitié sino-guinéenne fonctionne de manière régulière.
Pour qui est de la mise en œuvre des projets, les travaux de la raffinerie d’alumine de la société chinoise SPIC ont été officiellement lancés, et la Guinée, ainsi que l’Afrique en général, disposera à l’avenir de l’une des usines d’alumine modernes les plus avancées du monde. China Baowu et d’autres entreprises chinoises ont accéléré le projet de Simandou, ainsi que des chemins de fer, des ports et autres infrastructures de soutien, et font tout leur possible pour que le minerai de fer soit exploité dans les délais. Les préparatifs de la construction de la centrale hydroélectrique Amaria sont en cours, tandis que les barrages de Souapiti et de Kaléta continuent d’assurer l’approvisionnement énergétique de la Guinée. Les entreprises chinoises ont activement participé à la construction de routes et de ponts en Guinée, et des projets tels que la route nationale n° 1, les voiries urbaines de Conakry et des échangeurs améliorent continuellement la connectivité en Guinée, facilitant ainsi la vie quotidienne de la population.
S’agissant des échanges humains et culturels, l’admission des étudiants bénéficiaires des bourses du gouvernement chinois pour l’année universitaire 2025-2026 est pratiquement terminée, et un nouveau lot d’étudiants exceptionnels guinéens se rendra en Chine pour poursuivre leurs études. L’Institut Confucius dans l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry a activement exploré le mode d’enseignement dit « langue chinoise + compétences » et a continuellement multiplié les canaux d’emploi pour les étudiants guinéens. Les échanges entre les collectivités locales de nos deux pays se sont davantage intensifiés : Beijing, le Shandong et d’autres provinces et villes chinoises approfondissent constamment leur coopération amicale avec les collectivités locales guinéennes », a expliqué le diplomate chinois.
L’imposition par les USA des droits de douane à tous ses partenaires commerciaux : une initiative qui perturbe menace l’économie mondiale et la stabilité des chaines d’approvisionnement, dénonce Pékin
L’actualité économique internationale dominée depuis le mois d’avril dernier par la très controversée mesure de l’Administration Trump d’imposer les taxes douanières à toutes marchandises importées aux Etats-Unis, n’a pas échapper à l’attention de M. Huang Wei. A la faveur de cette sortie médiatique, le diplomate chinois a clairement réaffirmé la position de son pays qui demeure attaché à un système de coopération fondé sur l’ouverture, l’inclusion et les bénéfices mutuels, aussi bien dans le cadre bilatéral que multilatéral. Ces valeurs qui, selon Pékin, constituent le socle de ‘’la construction accélérée d’un monde multipolaire égal, caractérisé par une économie mondiale inclusive’’. Contrairement à ‘’l’unilatéralisme, au protectionnisme et autres intimidations économiques’’.
Ces nouvelles mesures taxatives appliquées par Washington depuis avril n’exemptent en réalité aucun partenaire commercial des États-Unis, y compris la Chine et la Guinée, a relevé l’Ambassadeur chinois en Guinée.
Selon lui, cette ‘’attitude des États-Unis a gravement perturbé l’économie mondiale et la stabilité des chaînes d’approvisionnement’’. Pire, elle limite considérablement, affirme-t-il, le potentiel et les possibilités pour les pays en développement de participer au commerce mondial, avec des conséquences désastreuses pour l’économie mondiale.
La chine qui se pose, au sein de la communauté internationale, en fervent défenseure des droits et intérêts légitimes ainsi que l’équité et la justice internationales, ne désespère pas toutefois de voir au plus tôt les États-Unis rectifier le tir en revenant sur ces taxations douanières jugées par beaucoup de leurs partenaires comme ‘’unilatérales’’.
Pour l’Ambassadeur chinois, seul un réajustement de cette politique tarifaire permettra de ‘’préserver un développement sain, stable et durable des relations économiques et commerciales mondiales et plus singulièrement entre la Chine et les États-Unis.’’
Il y a 80 ans l’ile de Taïwan réintégrait le giron de la mère-patrie, la Chine : une réunification irréversible pour Pékin
Au plan de l’actualité politique en Chine, l’Ambassadeur Huang Wei a rappelé l’un des moments de gloire de l’histoire contemporaine de son pays, le rétablissement de la souveraineté de la Chine sur Taïwan. Cela fait cette année, 80 ans. Un évènement majeur qui constitue l’aboutissement victorieux de la Seconde Guerre mondiale et une composante importante de l’ordre international établi après la guerre, a-t-il déclaré.
« Une série de documents, tels que la Déclaration du Caire et la celle de Potsdam, ont confirmé la souveraineté de la Chine sur Taiwan, dont les faits historiques et juridiques ne peuvent pas être remis en question, et l’autorité de la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies ne peut pas être contestée. Quelle que soit l’évolution de la situation sur l’île de Taiwan et quelles que soient les tentatives de perturbation des forces extérieures, la tendance historique à la réunification de la Chine est irréversible », a martelé le diplomate chinois en poste à Conakry.
Sur la question de Taïwan, M. Wei n’a manqué de saluer la position constante de la Guinée qui reste toujours attachée au principe d’une seule Chine.
« La Guinée a fermement défendu l’autorité de la résolution 2758 des Nations Unies, donnant un bel exemple pour les relations sino-africaines. Au cours du sommet de Beijing, le président Doumbouya a souligné à maintes reprises qu’- il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et c’est la République populaire de Chine-. La Chine et la Guinée continueront de se soutenir mutuellement sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de chacune, et travailleront ensemble pour sauvegarder le système international centré sur les Nations Unies et pour construire la paix et la sécurité régionales », a-t-il rassuré.
Progrès spectaculaires en matière des droits de l’homme en Chine, surtout dans la région autonome Ouïghoure, au Xinjiang
La question des droits de l’homme tend de plus en plus à être instrumentalisée par certains pays occidentaux dans le cadre de leurs relations diplomatiques avec le reste du monde. Leur approche, souvent biaisée, repose sur une conception rigide et théorique des droits humains, généralement calquée sur leurs propres réalités sociohistoriques et géographiques, sans tenir compte des contextes culturels et sociaux différents.
Face à cette vision ‘’droit-de-l’hommiste’’ occidentalo-centrée, la Chine propose une autre lecture des droits de l’homme. C’est-à-dire celle axée sur le bien-être collectif et le développement socioéconomique. Une vision qui met l’accent sur l’amélioration concrète des conditions de vie de la population.
C’est dans cette logique que la Chine a enregistré, ces dernières années, des progrès remarquables en matière de droits de l’homme, comme l’a souligné l’Ambassadeur Huang Wei. L’un des accomplissements les plus significatifs reste l’éradication de la pauvreté extrême, touchant près d’un milliard et demi de personnes.
« La Chine a mis fin, pour la première fois de son histoire, à la pauvreté absolue, et plus de 1,4 milliard de Chinois ont accédé à la moyenne aisance. Cependant, une poignée de pays occidentaux ont porté des accusations gratuites contre la situation des droits de l’homme en Chine, utilisant la soi-disant « question du Xinjiang » comme prétexte pour s’en prendre à la Chine afin de la discréditer. Aujourd’hui, le Xinjiang connaît la meilleure période de développement stable de son histoire et, en 2024, environ 5 millions d’étrangers ont voyagé au Xinjiang. Ce qu’ils ont vu dans cette région magnifique a démasqué les mensonges et les inepties des médias occidentaux. Le peuple chinois est le mieux placé pour juger si la situation des droits de l’homme en Chine est bonne ou non », a-t-il vertement dénoncé avant d’exhorter les Guinéens de tous horizons à visiter la Chine et à découvrir le cadre de vie dans lequel les Chinois vivent et travaillent en paix, ainsi que les progrès du pays en matière de droits de l’homme.
Propulser la modernisation chinoise et accompagner la Guinée vers un développement adapté à ses propres réalités
« La troisième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC), qui s’est tenue en juillet 2024, a pris la décision importante d’approfondir de manière plus poussée la réforme sur tous les plans en vue de promouvoir la modernisation chinoise, entamant ainsi une nouvelle marche vers le progrès et le développement communs de la Chine et du monde. La modernisation de la Chine se caractérise par la grande taille de sa population, la prospérité commune du peuple tout entier, l’équilibre entre la civilisation matérielle et la civilisation spirituelle, la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature, ainsi que la poursuite de la voie du développement pacifique. La Chine accompagne toujours la Guinée dans ses efforts visant à suivre une voie de développement adaptée à ses réalités nationales, et elle est disposée à travailler avec la Guinée pour réaliser la modernisation, accélérer la construction d’une communauté d’avenir partagé encore plus solide entre la Chine et la Guinée, et s’efforcer de créer une nouvelle référence pour la « coopération Sud-Sud ».