Amadou Thierno: « Ma candidature a été rejetée sans motif valable, sans justification solide »

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Amadou Thierno Diallo, leader du parti Union des Guinéens pour le Développement (UGD), peine à digérer le rejet de sa candidature à l’élection présidentielle du 28 décembre prochain par la Cour Suprême. Cette décision repose sur une interprétation selon laquelle le nom et le prénom d’un candidat ne constitueraient pas un élément déterminant dans certaines procédures légales.

Quarante-huit heures après l’arrêt rendu par la plus haute juridiction du pays, le principal intéressé a dans une déclaration indiqué que cette justification de la cour suprême est totalement déconnectée des principes de transparence, de clarté juridique et de sécurité électorale, ouvrant ainsi la porte à toutes les formes d’arbitraire. Amadou Thierno ajoute que cet arrêt crée un précédent extrêmement grave pour les droits politiques des citoyens en Guinée.

L’ancien ministre de la coopération met en cause une incohérence majeure dans les documents officiels : « Permettez-moi de préciser un fait simple, objectif, vérifiable : Mon nom, Amadou Thierno Diallo, n’apparaît ni sur la liste des candidats ayant retiré leur candidature, ni sur la liste des candidatures déclarées irrecevables, ni sur celle des candidatures validées, le 9 novembre 2025. Autrement dit, selon les documents officiels, je ne suis nulle part, je n’existe pas, je suis un fantôme », a-t-il déploré.

C’est sur cette base, selon lui, qu’il est écarté définitivement du scrutin.

« J’ai introduit un recours pour dénoncer cette incohérence. Le rejet final confirme non pas une démarche de justice, mais un dysfonctionnement grave du processus électoral, qui ne peut laisser aucun citoyen indifférent », a-t-il signalé.

Amadou Thierno Diallo insiste sur le caractère non-fondé du rejet, en martelant les arguments de son éligibilité : « Ma candidature n’a pas été rejetée pour incompétence. Elle n’a pas été rejetée pour incapacité physique ou mentale. Elle n’a pas été rejetée pour non-conformité aux critères constitutionnels. Elle a été rejetée sans motif valable, sans justification solide, et en contradiction totale avec les règles élémentaires de droit », a-t-il ajouté.

Le leader de l’UGD  a ensuite rappelé ses quarante années au service de son pays et son profond respect vis-à-vis de l’État de droit. Cependant, il se dresse contre la décision qu’il qualifie d’injuste, estimant qu’elle fragilise le droit de chaque Guinéen à se présenter, et à participer librement à la vie politique de notre pays.

Amadou Thierno Diallo a aussi clarifié sa position en termes clairs : « Je ne conteste pas la justice, je dénonce une décision injuste. Je ne remets pas en cause les institutions, je dénonce un usage dévoyé des institutions. Je ne sème pas le trouble, je fais appel à la conscience nationale », a-t-il précisé, soulignant que si un tel arrêt devait faire jurisprudence, aucun citoyen ne serait à l’abri de l’arbitraire administratif ou judiciaire.

Il interpelle enfin la communauté internationale notamment les médias, les partenaires techniques et financiers, les organisations de défense des droits humains, ainsi que les observateurs de la démocratie. Car pour lui, ce qui se joue ici dépasse une simple candidature.

« Il s’agit de la crédibilité du processus électoral guinéen »,  a-t-il prévenu avant de demander à ces partenaires de: «  regarder de près ce précédent inquiétant, car la démocratie ne peut se consolider dans l’opacité, l’arbitraire et l’improvisation juridique », a-t-il lancé.

Malgré le rejet de sa candidature le président du mouvement SYNTHÈSE reste digne, respectueux et combattant.

« Je reste aussi debout. Ce n’est pas la fin d’un parcours. Ce n’est pas non plus un échec. C’est une étape, et cette étape renforce encore plus ma conviction, ma vision et mon combat pour une Guinée meilleure », a-t-il martelé.

Enfin, il a assuré qu’avec l’UGD et le Mouvement Synthèse, il poursuivra son engagement en faveur de la justice et de la transparence, rappelant qu’une candidature peut être écartée, mais un projet, une vision et un combat pour la justice et la démocratie ne peuvent pas être effacés.

Alhassane Fofana 

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